
Sommaire
Premier essai (Page 1)
Première présentation presse (Page 1)
Premier essai circuit (Page 1)
Premières accrobaties (Page 2)
Les coups de coeurs (Page 2)
Bilan (Page 3)
Premier essai
On n'oublie jamais sa première fois. J'avais les mains moites, peur et excitation s'entremêlaient et je ne pensais pas que j'aurais sauté le pas avec elle. Elle, c'était la Triumph Sprint GT. Une routière motorisée par l'excellentissime trois-pattes 1050cm3, qui la rendait plutôt (très) joueuse malgré son gabarit. Bref, pour une première, ça s'était bien passé. Le genou de mon vieux pantalon gore-tex s'en souvient encore...
Je note sur la photo la présence de mon adoré blouson Bering Chrome et de mon regretté XR-1000 Kagayama replica (le plus beau casque DU MONDE). Quelle époque !
Première présentation presse
C'est avec un immense honneur et un plaisir non-dissimulé que j'ai été le premier « envoyé spécial » d'AcidMoto. Honda Suisse nous avait invités à tester la Hornet 2011, qui s'offrait un lifting bienvenu, à Rome.
J'ai mangé une glace devant la Fontaine de Trevi, j'ai posé avec un garde suisse et j'ai adoré le frelon Honda, efficace quel que soit l'usage, qui restera pour moi une référence de la catégorie des roadsters 600.
Premier essai circuit
Et quel circuit ! Le splendide et impressionnant tracé de Portimao me tend les bras. Et quelle machine ! La toute nouvelle Triumph (encore!) Daytona R me tend ses demi-guidons. Fort de deux journées de stage sur le circuit d'Alès, je fais à peine honneur au petit missile anglais, qui hante encore certains rêves agités, où résonne l'inimitable mélodie émanant de l'échappement Arrow, en approchant du rupteur. Rhaaa, lovely !
Premières acrobaties
Pendant un comparatif (peut-être le premier du site!) totalement à l'arrache, opposant la Honda Hornet (mais décidément...) à la Triumph (ne le dites pas, s'il vous plaît ne le dites pas) Street Triple R, dans la vallée d'Aoste. Seul avec mon paternel, collègue d'un weekend, qui photographie mes passages en courbe, je ressors fièrement sur une roue au guidon de l'anglaise, avant de signer un charmant stoppie après le demi-tour. S'ensuivra une séance de freeride improvisée qui demeurera à jamais gravée. Pas bien. Paaaaaas bien.
Les coups de coeur
Sans parler des motos essayées (je les veux, toutes), mon aventure chez AcidMoto m'a permis de vivre des moments inoubliables, autres que ceux déjà cités. Poser le pied en Californie, pour l'essai de la FTR 1200 S, fut un voyage extrêmement fort : changer de continent et découvrir Los Angeles, rouler sur des routes de dingue et faire une séance de sport au bord du Pacifique, woah.
Woah aussi, l'essai à Valencia de la Panigale V4S, qui ouvrait une nouvelle ère pour les Superbike Ducati.
Je ne sais pas ce qui m'a le plus marqué entre la moto elle-même, le fait que Ducati ait accepté ma venue après que j'aie ruiné une 1299 S raide neuve à Dijon lors de mon dernier essai en rouge, ou quand on m'a annoncé que j'allais commencer la journée sur la version Performance, avec 226 chevaux, alors qu'il faisait encore moins de 10 degrés et que le brouillard se levait tout juste. Gnnnnnik.
Pour citer d'autres souvenirs en vrac... il y a eu l'Ecosse en Triumph Trophy, avec cette impression d'être seul au monde dans les Highlands, dans des paysages hors du temps.
Il y a eu ce comparo hypersport où on avait eu la bonne idée de monter au mémorial Spadino, pour rouler à 40km/h dans le tunnel du Mont-Blanc. Une journée éreintante mais riche d'enseignements sur les capacités routières de ces missiles.
Mais aussi autre comparo, plus récent, avec de gros roadsters, où on s'était bien régalés entre compères. Plein de rires et de bêtises avec Yann, Marc et Steve, sous l'objectif de Malo.
Il y a eu l'essai de la CBR 1000 RR 2014, au Qatar, où un équipement resté à Abu Dhabi m'a contraint à rouler dans une tenue bien rétro, dont j'aurai usé les coudes sans vergogne.
Pour finir, parce que je pourrais lister pendant encore... 10 ans, je retiendrai la joie d'inaugurer ma première combinaison perso "Licornesque", depuis fort mise à contribution pendant nos sorties AcidTracks, sur le délicieux test des Bridgestone S22, à Jerez.
On fait le bilan, calmement
Il y a eu tellement de choses que j'ai pu vivre grâce et avec AcidMoto. Si j'ai aujourd'hui acquis l'humble niveau, la certaine culture et le sentiment permanent de bonheur un guidon de moto entre les mains, c'est en très grande partie à ce site et cette équipe que je le dois.
J'avais il y a quelques temps compté les motos testées, les pays traversés, les circuits arpentés, pour le site jaune fluo. J'ai perdu les chiffres. Mais ce qui reste, c'est qu'AcidMoto a fait partie de ma vie pendant presque 10 ans et en fait encore partie aujourd'hui, bien que trop sporadiquement. J'ai vécu et j'ai véritablement grandi et mûri pendant ces 10 années. Chaque essai me rapporte à une période de ma vie. Certains ont une signification plus forte que d'autres, rédigés pendant des moments durs, des périodes charnières de ma vie de jeune adulte.
Si l'on m'avait dit, il y a tout ce temps, où en serait AcidMoto aujourd'hui. Si l'on m'avait dit où moi j'en serais, et surtout tout le chemin qu'on aurait parcouru, je n'aurais pas osé y croire. Acid, pour nous qui faisons partie de l'équipe, a marqué et marque encore nos vies, nos expériences, et nous unit, au-delà de nos différences et, parfois, différends.
Parce qu'il y a chez AcidMoto, dans ce joyeux méli-mélo d'individualités, cette même étincelle. Cette même passion. Ce scintillement dans le regard quand on entend un moteur, au loin. Cette même satisfaction tranquille de sentir l'odeur de la gomme chaude, de l'essence brûlée et du cuir. Ce sentiment de totale liberté dès qu'on appuie sur un démarreur. Ces frissons en repoussant son repère de freinage, cette appréhension mêlée d'excitation en se lançant derrière un pilote venant de nous doubler. Ce sourire si particulier quand quelqu'un nous demande : « Ah, tu aimes bien la moto ? ».
S'ils savaient.