Sommaire
Premier essai (Page 2)
Première présentation presse (Page 2)
L'essai piste qui m'a marqué (Page 2)
Lorsque tu rencontres quelqu'un d'aussi débile que toi (Page 2)
Des acrobaties (Page 3)
Divers, suite et fin (Page 4)
Pour la petite histoire, Patrick et moi faisions quelques piges pour un forum de caisseux (oui, bon ça va, faut bien débuter hein), mais la passion des motos était plus forte. De ce fait, nous avons soumis notre idée d'essais moto au boss de ce site, ancien motard ,et la réponse fut plutôt claire et limpide... Non! Et encore Non! Risquer sa vie tout de cuir vêtu à chaque sortie, c’est du passé. Forts de cet échec, nous avons claqué la porte et sommes partis dans notre coin pour lancer AcidMoto.ch
Peut-être vous demandez-vous, pourquoi "Acid" ? Tout simplement car c'était le nom de la couleur de la première moto de Patrick. Moi, j’avais une Triumph Blazing Orange, c’était moins bien. Et moto, bin car c'est un site qui traite de la moto, tout simplement.
Notre arrivée dans le monde du journalisme moto ne fut pas des plus évidentes. Imaginez deux jeunes (gamin pour Patrick et ses 18 ans) débarquant de nulle part dans un monde où la plupart des importateurs ont des cheveux gris, où le web n'est qu’à ses prémices et où la répartition suisse romande/suisse allemande est un exercice de jonglage. Il faut le reconnaître, l'accueil ne fut pas un succès auprès de tous.
Heureusement, certaines marques, nous ont permis de nous lancer en nous mettant des modèles à disposition pour nos essais, notamment Honda et Triumph. La confiance de ces distributeurs nous a permis d'accéder par la suite au reste des marques représentées en Suisse. Nous vous réitérons à ce jour nos remerciements pour votre confiance, malgré le fait que certains de nos rédacteurs aient comment dire... Parfois porté atteinte à l’intégrité de quelques-unes de vos motos.
Une dernière chose et pas des moindres, avant d'attaquer mon premier essai d'anthologie. Vous ne le savez peut-être pas et la question nous a été régulièrement posée au fil des années : AcidMoto.ch est composé uniquement de bénévoles. Ces derniers ayant tous un job à côté et participant comme ils peuvent à la vie du site. Alors par ces quelques lignes, je tenais à remercier tout ceux qui oeuvrent à nos côtés depuis toutes ces années, ainsi que le dernier arrivé (hein Phoukham, c'est pas facile ?).
Autant vous dire que le taf produit chaque jour est tout simplement monumental et qu'en l'absence de ces différents acteurs, rien ne serait possible à ce jour. Jetez donc un oeil à notre liste des essais depuis le début du site.
En fait le premier essai, c'est comme ta première fois. Tu es tendu, de partout naturellement, tu transpires, tu hésites et puis tu y vas franco. Et comme toute première fois, ça ne dure guère longtemps. Cette première rencontre journalistique s'est faite avec une Triumph Daytona 675. Une moto qui, au vu de ma grande taille, n'était pas forcément la plus adaptée. Ceci étant, elle fut une révélation, avec un moteur vivant et un châssis digne des meilleurs outils chirurgicaux.
Comme tout jeune journaliste, j'attendais cette première présentation avec impatience et fébrilité. Se retrouver avec d'autres rédacteurs, dans des lieux inconnus, un moment plutôt intense, qui malheureusement s'est transformé en véritable cauchemar.
C'est donc à Zürich que le rendez-vous avait été fixé, au siège de Suzuki Frankonia. Une belle journée pendant laquelle nous sommes partis dans la campagne afin de découvrir l'entier de la gamme Suzuki, mais surtout la très attendue Virus 1000, première du nom.
Après une belle journée de roulage entre confrères, nous sommes rentrés par un tronçon d'autoroute afin d’abréger cette journée.
Durant ce trajet de retour, un rédacteur a malheureusement fait un malaise sur ce long ruban d’asphalte. Un incident qui aura eu comme conséquence de lui ôter la vie. "RIP".
S'en sont suivies quelques heures d'auditions au poste de police local pour la suite de la procédure, puis un retour sur Genève qui m'a semblé durer une éternité. Cette journée restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Lorsque tu reçois un email de Honda Suisse, qui précise "Présentation Honda CBR1000RR 2017 à Portimaô au Portugal", bin tu te dis... Putain, yes, youhouuuuuuu , c'est bon ça... et ainsi de suite. Imaginez-vous, rouler sur un circuit où les gladiateurs du SBK croisent le fer lors du championnat du monde et que ce dernier vous sera réservé durant une journée entière… Le rêve s'est offert à moi !
Durant une journée, j'ai pu rouler aux côtés de Dominique Aegerter, Stefan Bradl, Freddie Spencer (font chier ces vieux qui roulent encore fort), Horst Saiger et j'en passe. Un moment qui m'aura permis de découvrir que la Honda CBR1000RR (peu importe le modèle de 2008 à 2020) est une moto qui convient parfaitement à mon style de pilotage. Je ne peux que conseiller aux pistards de faire le trajet pour rouler au moins une fois sur ce tracé qui est juste magnifique. Pour faire simple, si vous aimez le Lédenon, vous adorerez Portimao.
Un jour, Patrick me dit "Yann, j'ai trouvé quelqu'un qui fait une école de journalisme et qui adore la moto". Ouais ok, rencontre, le courant passe direct avec Jimmy, alias "Tigrou". Un jeune type, plutôt sympathique et freluquet à l'époque (avant de devenir papa en fait). (Note de Jimmy : 'foiré!)
Et un jour, je lui propose de venir avec moi pour faire un comparo R1200GS vs Moto-Guzzi Stelvio. Convaincu de l'excellente suspension de la BM, je lui propose d'être mon passager et de se faire quelques montées. Et ça ne manque pas, il me faut chauffe : "Vas-y Blondel San, mets plus d'angle" et nous finirons comme deux tablards à prendre de l'angle et à poser le genou en duo.
Ce jour là, je fis deux constats:
Ne plus rouler avec lui.
La suspension active de la BMW est une tuerie.
Merci Bibi pour ce moment.
Dans la vie, il faut essayer plusieurs choses, notamment dans la moto. Du high-side (fait à Bresse et qui m'aura valu 5 fractures sur ma main et une GEX 1000 HS), des stoppies, des wheelings, des burns, des posés de genoux, puis de coudes... Bref, ci-dessous vous trouverez une sélection de photos et de figures qui continuent d'évoluer au fil du temps.
Le stoppie et le wheeling, là où celui qui est derrière l'objectif doit se dire que tu vas t'en mettre une. Eh bin non. Pour l'occasion, c'est passé à chaque fois.
Ah les burns... Ce moment où tu fais hurler de plaisir le moteur et où le pneu arrière te laisse une grosse trace noire sur le bitume. C'est aussi ce moment que détestent les responsables presse ou garage... Car oui, tu crames un pneu et déontologiquement parlant, ça fait beauf... Mais je m'en fous, je l'ai fait et cela m'aura valu des remontrances (désolé, Peter et Alex, la bise hein ;-) )
Le genou, le coude, ça passe quasiment avec tout ce qui roule de nos jours. Les motos ont évolué, tout comme les positions. Attention toutefois, ce n'est parce que vous posez le genou, le coude, le casque, la trace dans le caleçon, que vous roulerez forcément plus vite. Le plus important : travaillez les trajectoires !!!
Vous l'aurez compris, quasiment rien n'est impossible du moment que l'on y met de la volonté.
Certains se disent "ouais mais c'est cool, tu pars rouler à l'étranger, Qatar, Italie, Espagne, Australie..." oui c'est vrai, c'est cool. Voyages, bons restaurants, motos de rêves... Autant de choses qui motivent à le faire. Bon, je ne vais pas me plaindre hein.
Il arrive également que parfois, tout ne se passe pas aussi bien que prévu, notamment lors de cet essai de la dernière MT-07 où avec mon confrère du Matin, Claude Bovey, nous sommes restés bloqués en Espagne durant des heures, la faute à la neige qui tombait généreusement sur la Suisse.
Partis à 6h du matin du sud de l'Espagne, nous n'avons pu regagner notre domicile que 26 heures plus tard (un peu compliqué à expliquer à son employeur). Une série d'annulations de vols et de trains auront eu raison de nous au terme de cet essai. Bien évidemment, nos bagages se sont perdus, sinon ça aurait été trop facile. Mais j'en garde toutefois un bon souvenir.
Je tenais à remercier toutes les personnes qui nous suivent depuis toutes ces années, tout ceux qui ont cru en nous et qui nous ont laissé notre chance de persévérer dans le web. D'ailleurs il suffit de voir le nombre de sites similaire au notre (notamment du côté du nom) pour se rendre compte que notre idée était la bonne dès le départ.
Je remercie également les rédacteurs et photographes présents ou passés qui oeuvrent/ont oeuvré de près comme de loin à l'évolution de notre "hobby". Un travail qui demande un investissement personnel très important, mais dont peu de personnes peuvent se rendre compte.
Sur ce, je vous souhaite à tous, une belle saison de moto, et surtout, prenez soin de vous et de vos proches.