Des modèles en cuir à peine renforcés aux imperméables en textile en passant par les gants Racing... les présentoirs sont généralement bien fournis dans les showrooms des magasins d'équipements moto. Mon choix s'est porté sur une paire de gants du fabricant suisse iXS. Le modèle porte un nom un poil barbare, à savoir Carbon Mesh II.
A prime abord, cette paire de gants a un look agréable. Le ménage à trois, à savoir mesh, cuir et cuir retourné, lui va bien.
J'enfile les gants et les ferme avec la bande Velcro au poignet. Le gant épouse bien la forme de ma main, il n'y a aucun flottement ou excédent de matière. Bien qu'elles soient à l'intérieur, les coutures ne gênent pas. Les tissus intérieurs ne sont pas d'une douceur remarquable. Pour l'anecdote, j'avais une plaie sur une phalange du pouce ; à chaque fois que j'enfilais le gant, le semblant de croûte qui s'était fraîchement formé sur la plaie s'arrachait. Ainsi, j'aurais volontiers accepté plus de douceur. Gare aux petites natures !
Le confort des gants dépend essentiellement de la position sur la moto. En position droite ou légèrement incliné vers l'avant, le Carbon Mesh II est très confortable. Les petits plis se formant en serrant la main sur la poignée ne gênent pas particulièrement.
Par contre, sur une moto sportive ou une moto dite sport-touring sur lesquelles notre corps repose sur les poignets, les choses se gâtent. Sur de longues distances, ces fameux plis blessent la peau se situant entre mon pouce et mon index. Après quelques mois d'utilisation sur ma Triumph Sprint ST et quelques phlyctènes (ampoule, cloque en langage médical) plus tard, ma peau s'est habituée en créant de la corne. Ainsi, les longs trajets ne me posent plus problèmes.
Le réel avantage de ces gants réside dans la ventilation permanente. En été, même par très forte chaleur, je n'ai jamais eu les mains moites ! Pour notre sécurité à moto, avoir les mains au sec est primordial. A contrario, dès que l'air se rafraîchit, en soirée ou au passage d'un col, vos doigts le ressentent de suite. C'est pour cette raison que j'emporte toujours avec moi une paire de sous-gants en soie pour maintenir une once de chaleur sur mes mains et le bout de mes doigts.
Le maintien des gants, bien que la découpe me paraît parfaite, n'est pas optimal. Le gant a tendance à bouger sur la main. Il n'a pas été rare que j'aie un centimètre de vide après l'extrémité de mes doigts. Ce n'est pas très dérangeant. Cependant, je me demande comment les gants réagiraient en cas de chute puis de glissade... resterait-il bien en place sur ma main ?
Ces gants sont idéaux pour l'été et les déplacements quotidiens de quelques kilomètres. Leur légèreté, leur aération, leurs protections en cas de chute, leur design sont ses atouts. Par contre, je n'en ferai pas mon compagnon de route pour de longues virées de plusieurs jours par tous les temps possibles. Ils n'offrent pas une grande polyvalence. Finalement, ils m'ont offert ce que je recherchais initialement : mission accomplie.