
Ce passionné de tout-terrain a vécu son quota de péripéties sur le Dakar 2016. Il a même connu l’enfer suite à une chute à plus de 100 km/h. Pourtant, Nicolas était bien parti sur cette étape, en pointant notamment à la 77ème position du classement de la journée.
Malgré deux côtes, deux vertèbres et la main gauche fracturées, il s’est relevé tant bien que mal. Plutôt mal selon l’intéressé : "la fracture au niveau des côtes a été très délicate à gérer. Je souffrais le martyr à chaque mouvement et il m’était quasiment impossible de m’asseoir sur la moto car chaque aspérité de la route rallumait la douleur." Le Jurassien de Neuchâtel va, dans ces conditions, terminer cette 4ème étape en Argentine, soit près de 370km pour atteindre le bivouac à San Salvador de Jujuy. Le lendemain, il repart après une nuit qui n’a pas été réparatrice du tout. Direction l’Altiplano bolivien à une altitude de 3'500m. Alors que trois jours sont nécessaires pour s’acclimater à une pareille altitude, la caravane du Dakar ne met que quelques heures pour s’y rendre et y disputer la spéciale de la journée. Etre affaibli à ce moment-là avec notamment une blessure aux côtes qui diminue déjà les capacités respiratoires, la sentence va être sans appel pour Nicolas. Dans cette 5ème étape, après 500km dont 300 de liaison et près de 200km de spéciale, il est arrêté par l’organisateur au sommet d’un col à 4’600m d’altitude avec un manque d’oxygène important. Le rêve de franchir la ligne d’arrivée du Dakar s’arrête là.
L’homme s’est remis de ses blessures. Le premier à lui tendre une perche n’est autre que le grand patron du rallye Dakar, Etienne Lavigne. Ce dernier va rencontrer Nicolas alors que celui-ci est au plus mal dans la course. Après l’abandon forcé, Etienne lui offre l’inscription pour le rallye de Merzouga (du 21 au 27 mai 2016 au sud du Maroc). Une possibilité de se remettre rapidement en selle qui ne se refuse pas. Le soutien de son entourage aidant, la machine est remise en état et, à l’heure de la parution de cet article, le pilote l’a rejoint au sud du Maroc pour une course de rallye des plus appréciées. Le petit frère africain du Dakar est un rallye relevé, autant par la qualité du plateau de pilotes présents, que par sa difficulté technique et par la complication de sa navigation.
L’objectif de Nicolas pour le rallye de Merzouga : "Le rallye de Merzouga est l’une des plus belles courses à laquelle on puisse participer. Je vais faire en sorte d’y aller sans objectif de résultat, me concentrer sur la navigation et soigner mon niveau de pilotage."