S’il y a bien un casque qui m’accompagne depuis longtemps c’est le Shoei NXR. Avec l’arrivée d’une relève l’année dernière, en plus avec la nouvelle homologation ECE 22.06, j’étais impatient de faire un essai de ce casque !

ESSAI

C’est le grand changement de l’année 2022 : à compter du 1er juillet 2022, les fabricants de casques ne peuvent plus homologuer de nouveau modèle avec l’ancienne norme ECE 22.05. Plus tard, les modèles avec cette homologation seront interdits de fabrication et finalement à l’horizon janvier 2024, seuls les casques estampillés « ECE 22.06 » seront autorisés à la vente.

La grosse avancée de cette norme, ce sont des impacts à 215 km/h au lieu de 27 et ce sur 3x plus de points que sur les 6 précédemment. L’écran est également testé dans ce nouveau protocol.

Assez parlé de l’homologation et de ses procédures, parlons de ce nouveau NXR2 ! J’ai choisi un gris uni brillant, car je ne peux plus porter de casque noir et le blanc prêt à peindre ne me sert à rien (pas les moyens pour une peinture personnalisée en ce moment). Shoei peine à proposer de beaux graphismes sur leurs casques depuis plusieurs années, à l’exception des replica racing. J’espère néanmoins un jour avoir le coup de cœur pour l’un de leurs designs au catalogue à l’avenir !

Comme toujours pour la marque japonaise, la finition est irréprochable. Les pièces collées sur la calotte le sont avec précision et les aérations se manipulent avec facilité et …précision. Elles ont d’ailleurs toutes 2 positions pour être mi-ouvertes ou ouvertes. L’aérateur central et de la mentonnière cachent en fait 2 trous derrière leur cache. L’extracteur à l’arrière ne peux plus se fermer comme sur la première version.

J’aime beaucoup la forme à l’aérodynamique travaillée, le casque semble très compact. Dans les mains, on dirait qu’il est plus petit qu’un Arai par exemple. D’emblée, j’ai évidemment mis un écran fumé sombre autant pour le look que pour lutter contre le soleil. Homologation oblige, un nouveau modèle d’écran est installé : le CWR-F2 (CWR-F2R). Toujours aussi facile à échanger, un doigt suffit de chaque côté. Il y a des rainures aérodynamiques aux extrémités, comme sur le X-Spirit 3 à sa sortie, mais surtout il y a un verrouillage central qu’il faut apprivoiser. Le plus simple est d’appuyer sur la gachette avec le plat de l’ongle et ensuite relever l’écran avec le doigt.

Enfiler le NXR2, c’est comme se faire un câlin tant les mousses sont souples et douces. La comparaison avec mon NXR est difficile car depuis 2014 j’ai bien tassé les garnitures, mais je me sens tout de suite à la maison. Cet habillage est également facile à démonter : la partie centrale ne tient qu’avec deux pressions à la nuque et le joint plastique devant le front. Sur les joues les mousses se retirent logiquement très vite aussi, les lanières rouges sont là pour le EQRS (Emergency Quick Release System).

Pour le baptême de mon NXR2, j’ai participé à l’essai de la Triumph Tiger 1200 au Portugal. C’était un essai en conditions plutôt humides, avec de nombreuses averses réparties sur toute la journée sur route. Je ne pouvais pas espérer mieux au final : je suis resté au sec, aucun problème de buée avec le Pinlock Evo (DKS-304) et surtout un bon confort acoustique pour 260 km dans la journée. Cache-nez et filet anti-remouds sont fournis et fort utiles.

Si le NXR2 est à vocation routière, rien n’empêche de l’amener sur un circuit avec sa boucle double D. Chevauchant ma R6 ou la R7 durant l’essai, j’ai bien remarqué le problème classique d’un casque routier avec son champ de vision fait pour avoir la tête droite. Si l’ouverture est généreuse, une fois couché sur une sportive et qu’on regarde vers le haut, on regarde le calotin. Malgré les vitesses atteintes, le NXR2 est resté d’une stabilité rassurante et qui permet de rester concentré sur son pilotage.

Le prix de vente débute à CHF 549.- et est tout à fait cohérent avec le niveau de prestations. Si on le compare à un casque doté d’un écran solaire voir même du bluetooth il peut sembler cher, mais ce serait oublier l’extraordinaire qualité d’un casque Shoei. L’aérodynamique et le poids de celui-ci sont des atouts et une fois de plus ce casque pourrait être le seul qui je garde de toute ma collection.

GALERIE