La société Premier est née aux Etats-Unis, en 1961. Ce n’est qu’en 1987 que Premier s’est installé en Italie. Bénéficiant d’une grande expérience en compétition, Premier a toujours fait de la qualité et des casques remarquables. Seulement, la concurrence japonaise est rude et tend à s’imposer sur les marchés. Premier ne baisse pas les bras et profite du salon international de Milan, en 2011, pour présenter son dernier fleuron, le Dragon Evo Titanium.
Sur le banc d’essai se trouve le dernier né des chaînes de fabrication italienne, le très haut de gamme Dragon Evo Titanium Bayliss Edition.
A prime abord, ce casque en jette ! Aucun doute sur sa vocation, c’est racing ! La fiche technique intimide. Une coque entièrement conçue en TVC (Titanium-Vectran-Carbon), fibres composites déjà employées lors de missions spatiales. Le TVC procure au Dragon Evo Titanium une surprenante légèreté et une résistance supérieure à la moyenne (35% de plus que les fibres tricomposites habituelles) sans pour autant faire l’impasse sur la sécurité avec un excellent rapport résistance/poids. Pour ce casque, Premier annonce un poids total de seulement 1’200 grammes (1'253gr en taille M sur la balance). Intéressant !
De plus, afin de répondre aux exigences des pilotes, comme Troy Bayliss, multiple champion du monde de Superbike, Premier étudie les formes aérodynamiques du casque en soufflerie. Une parfaite découpe ainsi qu’un poids inférieur à la moyenne apporteront une avantage concurrentiel incontournable.
Aussi, du côté du système de ventilation, Premier ne fait pas dans la dentelle. Deux importantes ouvertures dont une sur la mentonnière et l’autre sur la partie frontale et un large extracteur permettent à l’air chaud et humide de s’échapper efficacement vers l’extérieur du casque.
L’écran d’une épaisseur de 2.2mm est fixé grâce au système Quick Release, déjà rencontré sur le casque Blauer Force One. Ce système assure rapidité et simplicité de manipulation.
De sa vocation racing, il emporte une fermeture à boucle double D et un écran traité anti-buée.
Pour finir cette approche du casque, notons la magnifique livrée Bayliss Edition ainsi que les détails de finition, tant au niveau du vernis de la coque qu’à l’intérieur du casque. Il tient de l’oeuvre d’art !
Pour un essai piste, il a fallu se rendre jusqu'à Carthagène, dans le Sud de l'Espagne. La moto d'essai, pour l'occasion, était la dernière fureur des Anglais, la Triumph Daytona R. Un casque à vocation sportive sur une moto de la même veine, rien de mieux !
A la sortie du carton, le Premier Dragon Evo Titanium est déjà prêt à l'usage. Dans notre situation, un écran fumé s'est imposé. Le changement d'écran se fait rapidement et sans difficultés grâce au système Quick Release. Il suffit de relever le petit onglet métallique pour déverrouiller le système de retenu de l'écran. Contrairement à d'autres marques de casque, Premier excelle en la matière.
La fermeture du casque par boucle double D n'est plus une technique à démontrer. Avec un peu d'habitude, les novices pourront sécuriser la fermeture sans appréhension. Les avantages principaux de la fermeture par boucle à double D résident dans la sécurité et la précision du réglage.
Un casque racing se doit d'être ventilé. Certains casques sont tellement ventilés que nos yeux pleurent après quelques kilomètres et d'autres ne le sont tout simplement pas... bien que le constructeur le promettait ! Dans notre cas, Premier a trouvé le juste milieu pour son Dragon Evo Titanium. L'ouverture de la mentonnière permet de diriger un flux d'air vers la bouche et le nez ; agréable après plusieurs tours de piste intensifs ! Autrement, il y a les deux entrées d'air frontales offrant un flux d'air constant entre l'avant et l'arrière du casque. Toutes les ventilations s'ouvrent et se referment facilement, même avec les gants. Le spoiler arrière, aidant à la stabilité du casque à haute vitesse (au-delà de 100km/h), accentue encore l'aspiration de l'air chaud se situant à l'intérieur du casque, par l'effet Bernoulli.
Après une journée passée à tourner sur circuit à un rythme effréné, on ne se plaindra pas de sudations excessives et désagréables, preuve que le système de ventilation de Premier est une réussite ! Aussi, les tissus couvrant les mousses intérieures absorbent parfaitement l'humidité. C'est appréciable tant dans le cadre des journées sur circuit que durant les balades estivales.
Du côté de l'écran, nous retiendrons une vision et un champ de vision de qualité. Sans être polarisant, l'écran teinté soulage les yeux de la luminosité sans pour autant grever la qualité de vision. Quant au champ de vision, il est important aussi bien en hauteur qu'en largeur. Couché sur le réservoir, la tête dans la bulle, sans bouger le tête, il est possible de pointer le prochain virage tout en gardant un oeil sur le shift-light.
L'ouverture de l'écran et sa fermeture se font avec aisance. Nul besoin de forcer ! Et le réglage de l'ouverture se fait au millimètre près.
Du côté de l'étanchéité, même à haute vitesse, l'écran ne laisse passer aucun filet d'air et ne produit aucun sifflement particulier.
Aussi, le Dragon Evo Titanium se distingue par sa légèreté bluffante ! Comme révélé plus haut, il ne pèse que 1'253g (en taille M). Cette légèreté couplée à une grande stabilité à vitesse élevée est garante d'un confort accru, mais aussi de soulagement pour votre nuque, trop souvent éprouvée par des casques lourds et peu aérodynamiques.
Nous conclurons que le Premier Dragon Evo Titanium est un vrai casque pensé pour la piste et la compétition. Confortable, ventilé à souhait et bien insonorisé tout en offrant un look franchement sympa, il saura séduire ! Seulement, il aura fort à faire avec la concurrence qui est déjà bien implantée sur ce marché. Et, finalement, ses qualités ne le restreignent pas qu'à une utilisation sur piste, mais aussi il se destine également à une utilisation plus civilisée, sur les routes de notre verte Suisse. Le motard qui souhaite se démarquer y trouvera son compte, surtout à ce prix (dès CHF 749.-).