L'ultime étape qui nous amène au phare de Finisterre est principalement routière et ne comporte que 50 km de spéciales. Elle est décisive pour ceux qui se battent pour le podium du classement général, car les écarts entre eux sont faibles.
Nous sommes des dizaines de pilotes à ne plus avoir de signal GPS. Etrangement, le problème ne touche que les GPS Garmin. On a d’autre choix que de partir en groupe derrière un pilote dont le GPS fonctionne.
Pour la première fois depuis l’Autriche, nous avons suffisamment de temps pour nous arrêter et manger. En companie de mes compatriotes Miguel, Dominique et notre ami Renato, on s'offre un excellent plat de poulpe à la Galicienne dans un minuscule restaurant avant de rejoindre Finisterre.
L’arrivée au phare de Finisterre
Sur les 75 pilotes partis de Pologne, nous sommes 54 à rejoindre le phare de Finisterre, au bord de l’océan Atlantique après un périple de 7'000 km.
Avec 14 étapes d’environ 500 km chacune, la Gibraltar est une course longue et usante. Mon premier sentiment en passant la ligne d’arrivée est du soulagement... Ça y est, on a enfin terminé, je n’ai pas cassé la moto et surtout je ne me suis pas blessé!
L’équipe des Suisses est complète à l'arrivée de la Gibraltar et on est même sur le podium, que demander de plus ?
Dominique Durussel gagne la catégorie Motos Anciennes tout en terminant 6ème au général au guidon de sa Honda XR 400 de 1999. Miguel Sousa et moi-même montons sur la 3ème et la 2ème place du podium (11ème et 8ème au général) dans la catégorie Moto 2 au guidon de nos KTM 790 Adventure R respectives derrière l’ancien champion de motocross et de rallye Renato Zocchi, qui réussi l’exploit de gagner la catégorie au guidon d’un scooter Honda X-Adv 750. C'est la première fois que je monte sur un podium et c'est d'autant plus un plaisir de le partager avec deux des personnes avec qui j'ai passé le plus de temps durant cette Gibraltar.
Jmi a réussi son pari, et est à l'arrivée avec nous. Il raconte d’ailleurs ses galères avec beaucoup d’humour et de second degré sur son blog.
La Gibraltar est un magnifique chalenge d’endurance pour les pilotes amateurs qui rêve du Dakar mais qui n'ont ni le niveau technique ni les moyen financiers nécessaires. C’est dur, c’est long, très long, on galère, on se surpasse, on s’émerveille, on en a marre, on a mal au cul, mais on tient le coup parce qu'on veut tous arriver au bout.
Mon niveau a fait un bond en avant en 15 jours de pratique quotidienne. En temps normal, je n'ai jamais l'occasion de rouler autant de kilomètres en tout-terrain. Je ne connaissais pas la 790R et à présent je m'y sens comme si je l'avais toujours eu. Dommage qu'il faille la rendre...
Près de deux mois après la fin de l'aventure, les souvenirs des spéciales, des liaisons et même la chronologie de l'événement se mélangent dans ma tête. Ce qui reste vivide, c'est des souvenirs de la magnifique aventure humaine que fut la Gibraltar. Partager sa passion avec des personnes venues des quatres coins de l'Europe, avec un esprit de compétition mais surtout d'entraide, c'était vraiment génial!
J'en profite pour remercier KTM Suisse et tout particulièrement Patrick Schneuwly qui m'a permis de participer au guidon de la 790 Adventure R! Un grand merci également à toute l'organisation de la Gibraltar pour le travail incroyable qu'ils ont réalisé.
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L'édition 2020 aura lieu du 19 juin au 4 juin 2020 et traversera un partie de l'Europe de l'Est.