
Pour Loris Baz, ce test représentait sa deuxième sortie au guidon de la Forward-Yamaha. Le pilote français revient sur les objectifs de ses premiers tours de roue en catégorie MotoGP™ et dresse un bilan positif.
« Mes premières sensations ont été très bonnes. Par rapport à une Superbike, les différences principales portent sur la rigidité de la moto et sur les vitesses de passage en courbe. Pour être honnête, je ne m'attendais à rien afin de ne pas être surpris voire déçu. Il y a un ensemble d'éléments qui font que la MotoGP est beaucoup plus réactive aux mouvements qu'on peut avoir dessus ou aux propriétés de la piste. Je me suis rapidement habitué aux freins. Globalement, j'étais très satisfait de mon premier contact à Valence. »
« Au départ, nous avons travaillé afin de trouver ma bonne position sur la moto. C'était encore l'objectif cette semaine à Jerez. Parallèlement, le but était de s'habituer à la MotoGP en effectuant le plus de tours possibles afin de prendre la mesure de la moto petit à petit, sans commettre d'erreur, tout en prenant le plus de plaisir. »
« Il n'est jamais facile de changer lorsqu'on tente de s'habituer à quelque chose. L'équipe dispose d'une très bonne base avec les Öhlins. Kayaba est d'abord une inconnue pour toute l'équipe avant d'être une inconnue pour moi. Il y avait beaucoup de mouvements parasites avec les Kayaba. Il était donc assez difficile d'avoir la même confiance que le lundi à Valence. Dans tous les cas, ça m'a permis de continuer à réaliser des tours avec la moto. Malgré tout, j'ai réussi à améliorer et c'est ce qui comptait le plus à ce moment. »
« J’ai tout de suite été bien sur le mouillé avec un bon rythme. J'ai chuté à deux reprises. La première chute était entièrement de ma faute alors que la seconde était liée à ma position de pilotage : je n'arrivais pas toucher le sélecteur comme il le fallait. J'ai donc touché le sélecteur sans enclencher la vitesse et j'ai perdu l'avant. Globalement, je suis satisfait du potentiel de la moto et des pneus sur le mouillé. »
« Le but était de continuer à améliorer ma position car à Valence j'étais vraiment plié sur les bouts droits et je n'arrivais pas à me caser sur la moto. C'était très compliqué et il fallait que nous progressions sur ce point. Nous avons fait un grand pas en avant dès le premier jour. Désormais, j'arrive presque à rentrer mes coudes devant mes genoux. Le but est aussi d'être plus à l'aise en virage. Il y a encore des améliorations à faire pour les prochains essais mais ces modifications m'ont permis d'être plus à l'aise dans mon pilotage et d'être plus fluide. Évidemment, l'objectif était aussi de continuer à me familiariser avec la moto et de progresser petit à petit. »
« Nous avons reculé légèrement la selle, avancé les demi-guidons et baissé les cales-pieds. L'équipe a amené de nouveaux éléments à Jerez pour les baisser davantage. Pour les prochains essais, nous allons essayer de les baisser encore légèrement, de reculer et de rehausser la selle. Nous ne serons alors pas loin de la position idéale pour moi. »
« Jerez est un circuit que j'apprécie beaucoup plus que Valence. Très rapidement, j'avais plus de repères et j'ai réussi à me placer dans un rythme plutôt correct. Toutefois, le temps était capricieux. Mercredi était une bonne journée malgré tout mais le temps s'est rafraîchit assez vite. Sur une piste plus fraîche, j'avais des sensations différentes. Je n'ai pas été en mesure de trouver la limite et d'améliorer en fin d'après-midi. Néanmoins, je reste très satisfait des temps qui ont été réalisés le matin. »
« En plus de ma position de pilotage, nous allons travailler autour des points sur lesquels nous avons encore quelques difficultés comme les zones de freinage ou la maniabilité. Nous allons essayer de trouver une meilleure direction qui me convienne mieux que celle que nous avons actuellement. Pour le moment, nous roulons avec les réglages de base. Nous allons commencer à modifier ces réglages en nous inspirant peut-être de ceux d'Aleix Espargaró afin de nous rapprocher des meilleurs chronos. »
« J’ai eu la chance d'évoluer dans une équipe Superbike disposant d'une électronique très développée. En MotoGP, le niveau est encore supérieur mais ce sont des éléments avec lesquels j'ai déjà l'habitude de travailler que ce soit le Traction Control, le Wheelie-Control ou encore la gestion de l'ouverture des gaz. Ces contrôles fonctionnent différemment sur cette MotoGP mais la base reste similaire et ce n'est pas un problème pour moi. »
« Comme d'habitude, je prévois de la préparation physique. On va dire que les freins carbone travaillent plus les bras que les freins aciers d'une Superbike. Je vais donc axer mon entraînement autour d'un renforcement musculaire. Je vais essayer de faire un peu de moto (Cross ou Supermotard). Le mois de février sera vite arrivé. »