
Avec quatre titres mondiaux à son palmarès sur les cinq dernières années, l’Espagnol, âgé de 21 ans, s’habitue petit à petit à sa célébrité mais admet que le succès n’est pas toujours facile à gérer.
« Les questions posées aux autres pilotes étaient toujours les mêmes, » rappelle Márquez. « C’était du genre : ‘De quoi avez-vous besoin pour battre Márquez ?’ ou ‘Comment arrêter Márquez ?’. J’étais parfois un peu mal à l’aise parce qu’en tant que pilote, je sais ce qu’on ressent lorsqu’on vous pose une question à propos de votre rival plutôt que de vous. S’il ne s’agit que d’une ou deux questions, ça va, mais lorsque ce sont toujours les mêmes questions au sujet du même concurrent… Je m’inquiétais que les pilotes avec qui je m’entends bien commencent à me détester ! »
« C’est un peu étrange. En réalité, le plus vous gagnez et plus votre avantage augmente. La pression devrait donc être moins importante parce qu’en gagnant, on obtient l’opportunité de continuer à lutter pour le championnat en pouvant prendre moins de risques. Au lieu de ça, à chaque fois que je gagnais, j’avais de plus en plus de pression parce que les gens attendaient que je fasse une erreur. Je sentais que le jour où j'allais faire une erreur allait faire les gros titres. Au final, quand j’ai fini quatrième à Brno, ça a été un grand soulagement parce que je pouvais enfin me dire que les gens allaient arrêter de penser à ce que je remporte toutes les courses… Ils sont passés à autre chose, la situation est redevenue normale et j’ai davantage pu me concentrer sur moi-même. »
L’an prochain, Marc Márquez tentera de devenir le premier pilote à décrocher trois titres consécutifs dans la catégorie reine depuis Valentino Rossi.