
Fin tacticien, le Majorquin a donc fait le pari fou d’imposer une cadence nettement plus lente que le rythme dont il était capable afin de rendre la course plus difficile pour Marc Márquez (Repsol Honda). Parti de la seconde position, Lorenzo s’est, comme souvent cette saison, emparé de la première position dès le départ et a magnifiquement réussi à maintenir ses concurrents derrière lui pour que son coéquipier Valentino Rossi (Yamaha Factory Racing) et Álvaro Bautista (GO&FUN Honda Gresini) se placent sur les talons de Márquez et de Dani Pedrosa (Repsol Honda).
Peu enclin à courir sur un faux rythme, Pedrosa a, à chaque tour, tenté de passer devant Lorenzo, qui parvenait néanmoins toujours à reprendre l’avantage, quitte à se montrer très agressif. Derrière, Márquez demeurait troisième mais n’étais jamais vraiment menacé par Rossi ou Bautista, qui n’auront finalement pas rempli le rôle que leur avait donné Lorenzo dans l’incroyable scénario qu’il avait mis en place.
La course a complètement changé de physionomie au bout de son premier tiers, lorsque Lorenzo a forcé Pedrosa, auteur d’une nouvelle attaquer, à partir large et à rétrograder en cinquième position, alors que Lorenzo laissait passer Márquez en tête et se mettait à sa poursuite. Face à un Márquez qui n’allait pas prendre de risque, le pilote du team Yamaha Factory Racing a très vite repris l’avantage et a alors imprimé son véritable rythme de course pour filer vers la victoire tandis que Pedrosa passait consécutive Bautista, Rossi puis, en fin de course, Márquez pour prendre la seconde place.
Malgré ses huit victoires cette année, contre six pour Márquez et trois pour Pedrosa, Lorenzo concédait, pour seulement quatre points, le titre MotoGP™ à Marc Márquez, le plus jeune Champion du Monde de l’histoire de la catégorie et le premier rookie à décrocher le titre depuis Kenny Roberts en 1978.
Derrière les trois stars de la saison 2013, Rossi a pris une nouvelle quatrième place, sa huitième cette année, devant Bautista, Stefan Bradl (LCR Honda), Nicky Hayden (Ducati), Andrea Dovizioso (Ducati) et Michele Pirro (Wild Card Ducati Test Team). Déjà assuré de finir la saison en tant que Meilleur pilote CRT, Aleix Espargaró (Power Electronics Aspar) a pris la onzième place tandis que son coéquipier Randy de Puniet a été contraint à l’abandon, tout comme Cal Crutchlow, qui finissait sur une chute son beau parcours avec Monster Yamaha Tech3.