
Cyril Despres revient dans la partie, après un changement de moteur durant cette étape marathon.
La 8ème étape du Dakar était annoncée délicate, et surtout longue. Elle a été raccourcie en raison de précipitations importantes ayant dégradé la première portion de spéciale, mais elle n'a manifestement rien perdu de ses pièges, de sa difficulté. C'est en termes de navigation que l'étape du jour s'est révélée décisive.
Et spécialement à la hauteur du km 122, où un groupe de pilotes mal inspiré a perdu près d'une demi-heure. Parmi eux, le vainqueur d'hier Kurt Caselli, mais surtout le leader du classement général Olivier Pain, qui cède son fauteuil sur cette boulette, ainsi que Chaleco Lopez, qui perd quant à lui sa deuxième place.
La liste des bénéficiaires est encore plus longue à dresser à l'heure des comptes. Dans un premier temps, c'est Joan Barreda, parti en 21ème position ce matin, qui profite de la séance de jardinage collective improvisée devant lui. A défaut de lutter pour le titre visé en début de rallye, le pilote Husqvarna s'adjuge une troisième étape cette année, avec 7 minutes d'avance sur l'Américain Johnny Campbell, suivi de quelques invités surprises comme Ivan Jakes (3ème), Pedro Bianchi Prata (4ème) et Vincent Guindani (5ème). Derrière eux, David Casteu limite les pertes, ce qui lui permet de prendre le relais de son coéquipier Olivier Pain en tête du classement général. Surtout, après ses déboires dans la première journée de l'étape marathon hier, Cyril Despres peut se réjouir d'un inversement de tendance.
Sauvé par le Polonais Marek Dabrowski, qui a bien voulu lui céder le moteur de sa KTM sur le bivouac sans assistance de Cachi, le tenant du titre a pu s'engager sur la spéciale du jour avec une moto refaite, éviter la faute de navigation et aller chercher la 2ème place du classement général à Tucuman, à 9'26'' de Casteu. Toutefois, après l'application de 15'' de pénalité prévue pour le premier changement de moteur, Despres devrait dégringoler en 6ème position avant d'attaquer la deuxième semaine. Les questions de stratégies sur les changements de moteur des uns et des autres deviendront alors primordiales.