
On peut beaucoup perdre à ouvrir la piste. Voilà un élément de stratégie à prendre en considération sur le Dakar. Les héros de la veille deviennent souvent les perdants du jour. C’est ce qui s’est produit entre Pisco et Nazca pour Joan Barreda et ses camarades de piste en début d’étape.
Le vainqueur d’hier, suivi par exemple de Pedrero et Fish, a rempli sa tâche avec beaucoup d’application. Son attention portée à la lecture du road-book lui a évité les plus grosses erreurs… mais l’a aussi limité à une allure de touriste pressé. Pendant ce temps, les plus expérimentés, partis avec un retard important, ont saisi l’occasion pour remonter toute la file sans avoir à cogiter sur la navigation. A ce jeu-là, Francisco Lopez a peu de rivaux : sur un passage du km 39, le petit groupe de tête atteignait à peine 50 km/h là où Chaleco fonçait à 100 km/h.
A l’arrivée, le Chilien s’offre sa huitième étape sur le Dakar, la 2ème cette année. Ce n’est pourtant pas lui qui prend les commandes de la course. Car en termes d’expérience et de stratégie, Cyril Despres connaît aussi toutes les ficelles, et évalue au plus juste les moments clé qui peuvent lui permettre de se détacher. Aujourd’hui, il ne prend que la 3ème place de la spéciale, derrière Chaleco et Paulo Gonçalves, mais se retrouve tout de même au sommet du classement général, avec 2’51’’ d’avance sur Lopez, 4’59’’ sur Pal Anders Ullevalseter et 6’03’’ sur Olivier Pain.