Hervé Gantner: Au niveau des résultats, pas grand chose parce que je serai encore… largué, cette année. J’essaie d’être moins largué! (Rires.) Ce que j’aimerais bien, c’est passer la barre des 200 de moyenne avec la 1000. C’est passer une barre mythique: pour l’instant je crois qu’il y a quelque chose comme 35-40 pilotes qui l’ont passée dans le monde, ce n’est pas beaucoup. Ça, c’est mon objectif.
Avec la 600, faire ce que je peux, sachant qu’on a un moteur qui pousse pas des masses. Et puis je suis un peu gros pour la 600… (Rires.) Le but c’est de faire bien cette année et de regarder plus sérieusement pour l’année prochaine, on verra.
C’est une course qui devrait bien m’aller, normalement, parce que ça ressemble plus au circuit. Ça part en groupe, c’est plus dans le pilotage que je connais. Ça m’aidera aussi à trouver une bonne base de suspensions pour le T.T., parce que l’année passée, on a pataugé au niveau des réglages… C’est histoire de faire un peu de pilotage. Sur route, ce n’est pas le même pilotage non plus, tu es moins à cent pour cent, il faut s’adapter.
C’est différent. La piste, j’en ai fait pendant 10 ans ; là ça me permet de voir quelque chose d’autre. Sur circuit, tu es toujours à la recherche du moindre dixième qui traîne et tout ça. Là (en course sur route, ndr.) c’est un petit peu différent. C’est plus humain, moins axé sur le matériel, même si en course sur route il faut maintenant une moto officielle pour gagner…
C’est moins la misère pour trouver des aides et les budgets sont moins grands, surtout, beaucoup, beaucoup moins grands, donc plus faciles à trouver. A la base j’ai fait ça parce que c’était quelque chose qui coûtait peu d’argent comparé à ce que je faisais avant. Pour faire une saison de Supersport, il te faut un budget de 500’000 francs suisses… c’est impensable!
Non, c’est toujours de la merde… (Rires). Non non, mais malheureusement, il y a peu de monde et la fédération dort à moitié, pour ne pas dire plus. Il n’y a pas beaucoup de niveau. Un ou deux gars devant vont très vite, parce qu’ils font beaucoup de moto, beaucoup d’essais. Après, il y a un gros trou. Je fais trois et quatre sans m’entraîner avant, c’est quand-même scandaleux de dire que c’est le championnat suisse. Si un gars qui ne s’entraîne pas et qui est trop lourd fait troisième sur une 600, ce n’est pas normal… à mon goût.
Ils essaient de faire une nouvelle formule, on va voir ce que ça donne. Maintenant ce sont des allemands qui font le championnat suisse. Ce n’était pas possible d’obtenir le règlement français cette année. On ne savait pas trop comment ça se passait, s’il y avait des essais libres ou pas… Aujourd’hui, en plus, ils font Superstock 1000, Superstock 600, Superbike Open, Supersport Open, Coupes Triumph, MV et Ducati… En fait il y a cinq pilotes par catégories! Ils ont des initiatives, ça bouge un peu. Mais pas dans le bon sens, à mon avis.
Oui, à tous ceux que tu vois sur la moto! (Rires.) Je remercie énormément le Centre Honda et Moto Rush, les deux agents qui me mettent les motos à disposition et qui donnent beaucoup de leur temps pour moi. Il y a deux nouveaux sponsors principaux: Rhino, une boîte de communication, et la chocolaterie Rohr. Merci à eux. Merci aussi à tous les petits sponsors et à Pichard Racing, qui font beaucoup pour nous.