
Le concurrent n°58, le Neuchâtelois Nicolas Monnin, nous fait part de son compte-rendu. Entre déception suite à une erreur de navigation lors de la quatrième étape et satisfaction quant à sa progression, il conclut avec de bons sentiments en vue du Dakar 2018 auquel il se prépare sérieusement.
La dernière manche du championnat du monde des rallyes s’est terminée en beauté par la traversée de l’erg Chebbi le 10 octobre dernier. Les dunes cathédrales de Merzouga ont vu passer la caravane motos, quads, autos et camions de manière renversante parfois. Elisabete Jacinto en a notamment payé les frais avec son camion MAN qui s’est renversé alors que celle-ci essayait de déjouer un piège à l’arrière d’une grande dune. Plus de peur que de mal et un joli casse-tête pour sortir le camion de sa fâcheuse position.
Au niveau classement du rallye, les favoris ont tenu leur rang. Le Qatari Al Atthya (Toyota) devance le multiple champion du monde Sébastien Loeb sur Peugeot d’environ 8 minutes et la 3e marche du podium échoit à Nani Roma sur Mini. En moto, l’Autrichien Matthias Walkner a mis tout le monde d’accord avec sa nouvelle KTM et environ 13 minutes d’avance sur Kevin Benavides sur Honda qui défend les couleurs de l’Argentine. L’Américain Ricky Brabec, aussi sur Honda prend la 3e place.
Il faut descendre à la 45e place au classement scratch pour trouver Nicolas Monnin le pilote défendant les couleurs de la Suisse. Ce dernier paie cher son erreur de navigation de la 4e étape qui se solde par un retard de 2h15 sur cette étape. Il perd ainsi une dizaine de places au classement général. Toutefois, le Neuchâtelois relativise l’importance du classement qui n’est pas pour lui un but en soit dans l’optique d’une 2e participation au Dakar prévue en 2019.
Son objectif sur le rallye Oilibya du Maroc était d’élever son niveau de performance en pilotage et en navigation, ce qui s'est avéré être le cas. Nicolas Monnin : "Hormis mon erreur à la 4e étape mais qui est aussi une belle leçon au niveau de la navigation, je suis très heureux de mon niveau. J’ai fait une belle progression de pilotage dans les dunes et c’est très bon pour la confiance. Les vitesses maximales de près de 150 km/h sur les pistes m’ont données aussi de bons moments d'adrénaline. Mon calendrier pour 2018 est déjà arrêté et un rallye d’une tout autre configuration que celui de l’Oilibya est au programme. Il me permettra d’atteindre un niveau d’expérience qui me sera profitable pour ma participation au Dakar 2019."