
Dire que Seb Fraga n’a pas encore 18 ans et qu’il a déjà près de 10 ans de carrière dans ses bottes de piste est indéniable et on s’en rend tout de suite compte quand il part dans le récit des dernières aventures de ses roulages.
Imaginez, Seb pour son dernier roulage a partagé la piste de Valencia avec des noms non négligeables comme Robin Mulhauser, Dominique Aegerter ou encore Sébastien Suchet. Et quand il vous raconte comment il a passé celui-là aux freins ou tirer une bourre avec l’autre on se dit respect m’sieur Fraga, moi je prends ma pelle et mon seau et je retourne jouer au sable.
On découvre aussi un garçon, non pardon un homme, posé et réfléchis quant à la chance qu’il a d’évoluer au sein d’un team de passionnés dans un championnat relevé. On se réjouit déjà des courses !
Mais laissons la place à Seb :
Alors qu’en Trophée Pirelli le moteur était quasiment stock en SSP on a le droit à une sérieuse préparation. Mais les plus grandes différences se trouvent sur les freins et les suspensions qui sont bien plus évolués. En changeant de catégorie je change aussi de manufacturier de pneu, soit de Pirelli à Dunlop et ces derniers me conviennent mieux, je peux mettre plus de pression sur le frein avant en entrée de courbe et rentrer beaucoup plus fort (ndlr pour l’avoir vu à Vaison pour le record de la piste je me demande comment on peut rentrer encore plus fort…) car je ressens mieux l’avant alors que le Pirelli permettait plus de vitesse de passage en courbe, mais le pilotage avec les Dunlop me convient plus. Je me sens confiant, il n’y a aucune raison que ça n’aille pas.
Il y aura beaucoup de beau monde comme Tangre, Bulle, Maximilien Bau et peut-être mon ancien coéquipier Polesso s’il décide de refaire une saison. Il ne faudra non plus ne pas négliger Stoll qui a remporté le Trophée Pirelli l’année passée sur sa Daytona, il fait lui aussi le saut en SSP. Je m’attends donc à un gros niveau pour les courses et le titre ainsi que les places sur le podium seront chères, mais j’espère faire partie du groupe de tête et faire du mieux que je le peux surtout que je connais les tracés maintenant.
C’est un championnat que j’adore et qui est très suivi. Il y a une ambiance cordiale avec un grand respect en dehors de la piste. Par contre une fois le feu de départ éteint c’est un vrai championnat où on ne se fait pas de cadeaux. Au niveau des circuits, il y a des tracés qui sont tops comme Magny-Cours, Pau ou encore Albi et d’autres très étranges comme Carole que peu de pilotes apprécient.
Très franchement on a beaucoup de chance d’être tombés chez eux, ce n’est plus mon équipe mais une deuxième famille, et ça m’aide beaucoup. En en plus ils savent bosser sur les motos. D’ailleurs le patron m’accueille souvent chez lui, j’y ai même ma chambre et lorsque je suis chez eux dans le Sud, je peux participer à la préparation des motos. Ils me font aussi faire du cross et de la préparation physique.
Oh que oui, en Suisse il n’y a aucun débouché alors qu’en championnat de France FSBK dès le moment où tu fais régulièrement partie du top5 tu te fais repérer et on te propose des pneus, des combinaisons ou tout autre matériel. En Suisse il s’agit plus d’un championnat pour le fun alors qu’en sortant en tête du championnat de France, il peut être possible de vivre de la moto.
Oui, je suis toujours au CEPTA pour suivre une formation d’automaticien. J’espère pouvoir un jour vivre de la moto mais je continue studieusement mes études pour avoir une issue de secours. Il n’y a pas de raison que cela ne marche pas, j’ai une excellente équipe et une famille formidable qui m’entoure et me suis.
Oh oui, avec eux tout est possible, ils sont toujours partant surtout s’il y a une bonne bouffe à la fin de la journée.
Très franchement au début ça fait bizarre d’arriver au milieu de cette meute et de voir que j’arrive à les crocher. C’est hyper motivant et du coup je me dis qu’il sera peut-être envisageable d’aller chercher une victoire en FSBK.
Hé oui, je deviens majeur le 27 février et je compte passer mon permis le 28 :-) Mais non, par contre oui, je vais le passer le plus vite possible, ça me permettra de me rendre seul sur les courses sans solliciter à chaque fois mes parents.
Oui, c’est bien le 25 février qu’aura lieu ma soirée de soutien et pour changer de style le thème est le casino (mon sponsor principal est la fondation du Casino de Meyrin). On retrouvera donc des tables de Blackjack et de roulette pour gagner des lots, dont 2 magnifiques montres. Bien entendu il y aura aussi un repas. La soirée aura lieu le 25 février dès 19h00 à la salle de l’école de Vernier Place.