
Voici quelques conseils afin de vous rendre sur piste sereinement et avec un minimum de connaissances :
En premier lieu, il faut déjà vous assurer d'avoir la bonne moto. Sportive, roadster, supermotard, hypermotard, votre moto fait-elle partie de cette liste ? Parfait, vous pouvez passer à l'étape suivante.
Pour les possesseurs de cruiser ou autre GT, il faudra vous intéresser de préférence aux stages de conduite plutôt qu'à la piste pure, d'autant plus que certains organisateurs peuvent refuser l'accès à votre moto, car elle n'est pas adaptée.
Les modifications à apporter ne sont pas nombreuses, mais essentielles au bon déroulement de votre journée, voir obligatoires pour certaines. D'abord, pensez à masquer vos phares, clignotants et feux de stop avec du ruban adhésif (solide). Le but est d’éviter qu’en cas de chute des débris se répandent sur la piste. Si vous pouvez les retirer, c’est encore mieux (en cas de chute, c’est tout ça de moins à racheter) !
Assurez-vous que vos pneus soient en bon état ! Ne partez pas s’ils sont à la limite du témoin d'usure. Le roulage sur piste engendre de grosses contraintes aux pneus. Vérifiez également que la pression pneumatique soit conforme à celle que préconise le constructeur. Une fois sur place, vous pourrez toujours l’ajuster en cas de besoin.
Pensez aussi à vérifier vos différents niveaux de liquide : huile, liquide de refroidissement, liquide de freins, ... Si vous ne savez pas le faire, un petit détour par votre garagiste sera une bonne chose.
Si vous n’en avez pas, l’investissement dans des crash-pads (tampons de protection) sera une excellente chose. Ces derniers viennent se fixer sur le châssis et permettent de limiter la casse, en cas de chute.
N’oubliez pas de faire le plein de carburant ou de prendre une jerricane. En effet, votre consommation va s’envoler durant le roulage. De plus, le prix des stations-service jouxtant les circuits proposent bien souvent des tarifs exorbitants.
Gardez à l'esprit qu'un bon équipement minimisera le risque de blessures en cas de chute. Retrouvez nos essais d'équipements.
Choisir le bon organisateur n'est pas une chose évidente. Certains seraient tentés de prendre le moins cher, ce qui peut se comprendre si l'on dispose d'un budget serré.
Le prix n'a pas vraiment d'importance. Toutefois, il faut vous assurer que l'organisateur dispose d'une session "débutant". Si ce dernier propose également des sessions encadrées, c'est mieux. Le moniteur vous encadrera et vous fera un briefing avant et un débriefing après votre session de roulage (plus ou moins 20min). Il pourra même vous accompagner sur la piste afin de vous montrer les bonnes positions et trajectoires. Cette option n'est pas à négliger, nous apprenons des choses chaque jour et ne nous rendons pas forcément compte des erreurs que nous pouvons commettre.
Comptez une moyenne de € 150.- la journée de roulage (plus ou moins six sessions de 20min). Le prix varie du simple au double en fonction du circuit, mais également de l'organisateur. Il ne faut donc pas hésiter à chercher un peu sur le Net afin de trouver ce qui vous semble être le mieux.
Certains organisateurs proposent aussi des journée de roulage "libre". Oubliez cette formule si vous débutez ! Ces journées sont en règle générale réservez aux personnes ayant une certaine expérience du roulage sur piste. N’hésitez pas à poser un maximum de questions à l’organisateur que vous aurez choisi (s’il prend le temps de répondre, allez-y !). Si ce dernier ne s'intéresse pas à vos préoccupations, passez votre chemin...
Suivant la distance qui sépare votre domicile du circuit, il faudra peut-être quelques heures de route. La pratique de la piste est très éprouvante physiquement, oubliez-donc l'aller-retour le jour-même... et tout simplement, ne pas y rendre à moto !
Une remorque ou un fourgon fera l’affaire. L’idéal étant de partir à plusieurs ; ainsi, vous diviserez les frais de transport, mais vous pourrez également, en cas de coup dur, assurer le rapatriement de votre moto, surtout si vous deviez être hospitalisé suite à une chute...
Remorque et fourgon se louent facilement auprès des agences de location. N’hésitez pas à demander plusieurs offres, car en fonction de votre âge et/ou des kilomètres que vous ferez, le prix peut varier du simple au double. N’attendez pas la dernière minute pour réserver votre moyen de transport.
Pensez à prendre des boissons et de la nourriture (biscuits, bonbons, ...) ; certains circuits n’offrent pas de restauration sur place. Des cachets pour les maux de tête peuvent sauver une journée ! Assurez-vous de prendre des cachets qui vous autorisent à conduire... Mais aussi, ne pas oublier des effets de rechange, voir une serviette, surtout par temps très chaud. Certains circuits offrent des douches, très agréables en été. Et finalement, une caisse à outils, bien qu’en général, les motards expérimentés qui seront également présents auront tout ce qu’il faut. En cas de doute, demandez de l’aide ne coûte rien !
Le dossier étant très complexe et différent d’un pays à l’autre, nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre assureur (accident). Nous avons récemment fait un article pour nos lecteurs suisses : êtes-vous bien assuré pour la pratique de la moto sur circuit ?
Quoiqu’il en soit, du côté de votre moto, votre assurance ne couvrira pas les frais liés à une chute lors de la pratique sur circuit. Des assurances couvrant les dégâts matériels existent, mais le prix est généralement très élevé.
Ce tuto a pour but de vous guider au mieux sur la pratique de votre loisirs favoris. Ceci est une base pour bien débuter. Il se peut que des organisateurs exigent d’autres spécificités afin de pouvoir rouler avec eux. N’oubliez pas de toujours questionner ce dernier en cas de doute.
Ce deuxième article est pour toi : Préparer sa moto pour bien évoluer sur circuit.
Nous avons créé un article sur notre forum afin de répondre à vos éventuelles questions.