56ème Course de Côte de Verbois

Les mots peuvent finir par manquer pour parler de Verbois 2012, après 56 éditions. Les auteurs se succèdent, tout comme le public et les pilotes, mais Verbois reste. Pourtant, d'après Christophe Labarthe, l'organisateur en chef, il a fallu batailler pour offrir cette 56e aux passionnés!

Le nombre des conditions requises pour la tenue de cette course de côte ayant augmenté de façon drastique, c'est un véritable défi qu'ont relevé les bénévoles et le comité d'organisation! Si les vignerons jouent toujours le jeu et viennent trinquer sous la grande tente avec les pilotes à la fin des courses, ce n'est pas le cas de tout le monde.

Les autorités ont été particulièrement sévères, tout comme le propriétaire de la station service, en haut de la montée, qui fait office de parc d'arrivée pour les concurrents. Le comité a joué le jeu a fond et n'a pas hésité à le faire savoir aux pilotes. Béquilles obligatoires à l'arrivée pour ne pas appuyer sa machine sur un mur ou une pompe et endommager du matériel... et disqualification pure et simple en cas de non-respect des règles. Inutile de dire que tout le monde a joué le jeu!

Du risque malgré tout

Verbois a donc eu lieu et la fête fut belle. La météo ayant une nouvelle fois montré son soutien à l'événement, toutes les conditions étaient réunies pour faire tomber les chronos. Malgré l'absence du recordman Hervé Gantner, le public avait quelques cadors à admirer lors des montées! Bernard Bally, futur vainqueur de l'épreuve, ainsi que le champion suisse Superstock 600 2011 Sébastien Suchet étaient directement aux avant-postes. Bryan Leu, pilote en Superstock 600 national, fêtait ses 20 ans le vendredi et s'offrait également le haut du classement pour fêter le tout. Sans compter sur les piliers du club: Philipe Cartier, Blaise Labarthe, le président Luc Bonfils ou Julie "Wood" Benard.

Des visages connus et salués à chaque montée, sous le commentaire toujours très couleur locale de Christophe et Pierrot. Sans compter tout le reste des coureurs, habitués ou non, qui défiaient aussi le chrono et les copains! Ils étaient suivi des side-cars, des quads et des kartings, toujours chauds pour assurer des montées spectaculaires.

Retrouvez ci-dessous nos highlights en vidéo:

Un petit tour en Honda NC30? C'est ICI.

Un paddock galvanisé par des conditions presque idéales, un public chaleureux et des bénévoles aux petits soins, ça veut offrir du chrono à tout ce monde là! Les chutes ont donc ponctué le weekend, même du côté des stunters de la team Cowtion, qui ont ravi Verbois lors de leurs démos de stunt, malgré une mauvaise cabriole de Guizmo (bon rétablissement!). Mais une chute s'est avérée plus grave le samedi. Marcel Garin, habitué de Verbois à l'attaque totale et au style généreux, tombait de sa BMW pour finir dans les bottes de paille. Malheureusement, malgré une intervention rapide des commissaires, de l'ambulance et des médecins, on apprenait dimanche que Marcel était paralysé.

Lourdes conséquences d'un petit écart, qui rappelait à tous que si Verbois est une fête, c'est avant tout une course. Un risque. On parlait alors danger, normes de sécurité, conséquences d'un tel accident sur l'avenir de Verbois.

Verbois un jour...

Mais pas longtemps. Très vite et dès les encouragements du directeur de course Christophe Labarthe, la magie de Verbois opérait à nouveau. La Superpole, qui regroupait les 10 meilleurs temps, side-car et moto confondus, pour une dernière montée chrono, relançait la machine avant la pause de samedi soir.

Dimanche, malgré les tristes nouvelles, c'est un vrai feu d'artifice motorisé auquel tout le monde prenait part. Sébastien Suchet, bien décidé à déloger Bernard Bally de la tête, réussissait une montée en 1'02 malgré une chute (!!!!), alors que ledit Bernard descendait seul sous les 46 secondes, avec un splendide 45''80. L'inévitable Bryan Leu, sur sa R6, décrochait la 3e place du scratch en 46''68.

On ne parlait plus que de ses temps, son mauvais passage dans le gauche des vignes, son départ en wheeling ou sa grosse chaleur à l'entrée du virage du stop. Spectacle assuré pour un public aux anges, surtout lors de la descente finale, où tout le monde pouvait se lâcher! Burns, wheelings à tout-va, salutations au public et aux formidables commissaires de piste... jusqu'au burn final de Christophe Labarthe, qui ruinait le pneu de la Ducati Multistrada prêtée par Ducati Genève, pour clore comme il se doit cette 56e édition de Verbois.

Merci m'sieurs dames, aurevoir à tous, on remballe. Les pilotes et le staff avaient encore une route à rouvrir pour 20h, ainsi qu'une flopée d'installations à ranger. Alors, comme d'habitude, chacun enfilait son pantalon, sortait les gants et partait démonter des barrières, charger des bottes de paille sur les remorques ou nettoyer les espaces ouverts au public. Avant de se diriger sous la grande tente, pour fêter Verbois avec les membres du Club, ou de rentrer chez soi, content ou pas de son chrono, mais des images plein la tête.

...Verbois toujours!

Car Verbois, ce "championnat du monde de Genève", comme l'ont dit certains, n'est pas un événement anodin. Animée par la pure et simple passion de la moto, la manifestation fait face à un nombre toujours plus grand de contraintes et de coups du sort. C'est pourquoi nous sommes chaque année si nombreux à nous rendre à Verbois. Pour regarder, pour aider, pour partager, pour courir, pour gagner, pour chuter... pour rêver!

De tout son coeur, la rédaction d'AcidMoto souhaite vous dire "A l'année prochaine"! On croise les doigts pour la 57e!

Retrouvez également nos nombreuuuuuuses photos dans la galerie ci-dessous!

Nous adressons aussi nos pensées à Marcel et Lilo, ainsi qu'à toute la famille Garin et à leurs proches. Courage!

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