Restons pragmatique, la saison MotoGP 2020 risque vraisemblablement de démarrer avec des courses à huit clos car même si le but avoué par Carmelo Ezpeletea est de disputer des courses car c'est notre passion, il ne faut pas oublier que la DORNA veut avant tout honorer des contrats juteux des sponsors et droits TV qui font son beurre. En effet, pour les organisateurs, la manne première des Grands-Prix reste la billetterie des manifestations. Or, celle de la DORNA provient elle des droits télé.
Le grand ponte de la DORNA s'était tout d'abord exprimé comme suit à ce sujet : « sans spectateurs, un Grand Prix moto n’a pas de raison d’être, parce que la principale source de revenus de la course, ce sont les spectateurs ». Mais en voyant le nombre d'épreuve qui vont être annulées, car la crise du Covid-19 n'est pas prête de s'atténuer, il a changé son fusil d'épaule : « Comme je l’ai dit, nous essayons de tout faire pour que cela se déroule aussi normalement que possible. Mais si les conditions des autorités locales sont de rouler sans spectateurs, nous pouvons considérer cela, avec le promoteur local (du Grand Prix). »
La raison est simple, pour qu'une saison soit validée, elle doit comporter au moins 13 Grands-Prix disputés. Il ne faut pas oublier que certains sponsors versent des montants à 10 chiffres pour voir leur marque affichée en grand sur un événement, ou même voir un Grand-Prix porter leur nom en sus du lieu où il se déroule.
On peut du coup comprendre la pression qui règne sur la DORNA pour honorer sa partie du contrat. Et avec une saison qui démarrera au mieux en juillet (l'Italie parle de garder ses mesures de confinement jusqu'au 31 juilet et l'Angleterre jusqu'au 30 juin), il va falloir faire preuve d'inventivité pour avoir un calendrier qui permette le déroulement du championnat car il ne faudra pas (trop) entrer en concurrence avec la F1 ou encore le WSBK.
Wait and see..