
Pour ce faire, la dernière journée de roulage a été interrompue prématurément. Et pour cause, à défaut d’avoir commandé la pluie, ce ne sont pas moins de 15 camions citerne qui ont déversé leur contenu sur la piste Qatarie.
Mais quel était le but exactement ? Simplement de savoir si la luminosité était « gérable », étant donné qu’il s’agit là d’un éclairage artificiel qui pourrait se réfléchir sur l’asphalte mouillé. Asphalte qui se devait également d’être testé dans ces conditions.
A la fin de cette demi-heure consacrée donc à un roulage sur piste mouillée, on a pu voir Loris Capirossi et Franco Uncini arpenter la pit lane et prendre un maximum de renseignements, box après box.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis sont assez mixtes. Et même si le fait d’arroser la piste abondement permet de se rapprocher au plus près des conditions de pluie, il n’est malheureusement pas possible de simuler parfaitement ces conditions. Jetez donc un œil à l’avis de quelques pilotes.
Marc Marquez: "Pour moi, la visibilité n'est pas celle d'une piste normale, c'est un peu spécial et il faut comprendre ces conditions. Il est plus difficile d'y voir, surtout les vibreurs et les lignes blanches car la visibilité est différente à cause des reflets, mais en ce qui concerne la sécurité j'ai le sentiment que ça va. La piste était glissante, mais s'il pleut le jour de la course, il est possible de courir."
Andrea Dovizioso: "J'ai pris la piste avec Danilo (Petrucci), pour voir. À part dans la ligne droite, le reste de la piste n’était pas trop mouillée, et là ça allait. Par contre, quand j'ai fait la ligne droite derrière Danilo, il était un peu difficile d'y voir. Je n'avais qu'un seul pilote devant moi, mais il y avait beaucoup d'eau. Je ne sais pas. Je crois que s'il y a sur toute la piste, l'eau que l'on avait aujourd'hui en ligne droite, avec tous les pilotes en piste, ça serait très limite. Avec peu d'eau peut-être qu’on peut courir."
Danilo Petrucci: "Ça n'a pas mal été. Il n'y avait pas la même quantité d'eau partout sur la piste, mais là où il y en avait beaucoup, les projections étaient nombreuses alors il faut peut-être qu'on comprenne s'il est possible de rouler tous ensemble en condition de course. Dovizioso et moi nous étions entendus pour sortir ensemble et voir si c'était difficile en se suivant l'un l'autre, et en effet à certains endroits les projections étaient nombreuses."
Maverick Viñales: "Je crois que oui, je crois qu'on pourrait courir. J'ai été derrière quelques pilotes et c'était bien."
Johann Zarco: "Concernant la pluie, je pense que tout le paddock est désormais prêt à courir. Le problème, le point d'interrogation, c'était la visibilité, comment on pourrait y voir avec les lumières sur l'eau. Mais ça va plutôt bien, cela ne nous pose pas de problème. En ce qui concerne le grip, en travaillant un peu sur la moto on va trouver la confiance pour être rapide. Même s'il pleut, les températures sont élevées, la piste est chaude, si bien que nous n'aurons jamais une piste full-wet, je pense que ça va sécher vite."
Cal Crutchlow: "La visibilité était bonne mais la piste était vraiment glissante. Je pense que s’il pleut, nous devrions en discuter à la Commission de Sécurité."
Jorge Lorenzo: "Ce n’est pas une situation fantastique, l’adhérence est très basse, surtout en ligne droite. J’ai roulé seul, donc je ne saurais pas dire qu’elle sera la visibilité pendant la bagarre. Il faudra voir ce qui sera décidé, je pense qu’il serait difficile de courir sous la pluie."
Autant d’avis différents donc qui ne feront que rendre la tâche plus dure pour Capirossi et Uncini si d’aventure ils devaient prendre la décision de faire courir ou non sous la pluie…