Il ne reste plus que les essais officiels du Qatar qui auront lieu à partir du 1er mars à la troupe du MotoGP avant le début des hostilités qui aura lieu sur le même tracé le 18 mars. Mais que peut-on retenir des essais qui se sont déroulés à Valence en novembre puis à Sepang en janvier et enfin à Buriram il y a quelques jours ?
Tout d'abord la Honda 2018 semble bien née, les pilotes du HRC, Crutchlow y compris, ayant toujours figuré dans le haut de la feuille des temps. Surtout qu'au-delà du chrono absolu, c'est surtout sur les temps réalisés en simulation de course qui auront impressionné la concurrence.
Parmi les pilotes Honda, le rookie Nakagami aura également surpris tout le monde. Alors que le champion du monde Moto2 Morbidelli était attendu, c'est le japonais qui aura à chaque sortie fini premier rookie, se permettant même de battre des pilotes bien plus expérimentés que lui. Son brillant coéquipier qui n'a pas sa langue dans sa poche l'a d'ailleurs reconnu :
"Je l'ai déjà dit, ce n'est pas donné à tout le monde de piloter comme il faut une Honda. Il faut donc féliciter Nakagami. C'est déjà un put… de missile sur la piste. Mais je m'y attendais un peu car j'avais eu accès à ses données lorsqu'il avait fait des tests avec la Honda il y a deux ans."
Le tableau est bien moins idyllique du côté de Yamaha qui semble toujours en proie à ses démons 2017 avec une moto capable du meilleur lors d'une séance et du pire lors de la suivante. On peut se demander s'il était judicieux de ne suivre que la direction indiquée par le Doctor pour l'élaboration du millésime 2018 de la M1 et de ne pas suivre les indications de l'autre pilote du Team Yamaha Factory.
Et pourtant un autre pilote Yamaha suit son bonhomme de chemin et se mêle à la lutte en tête en la personne de Johann Zarco qui a par exemple terminé deuxième du dernier test à Buriram et tout juste 6 dixièmes derrière Rossi en Malaisie.
Chez Ducati le tableau est le même, on a vu un Lorenzo stratosphérique à Sepang et bon à Valence et inexistant à Buriram pendant que son coéquipier, vice-champion du monde réalisant de bons essais, se classant dans le quinté de tête.
Mais c'est aussi un nouveau venu dans la famille Ducati qui aura surpris son monde en la personne de Jack Miller. Ce dernier semble comme un australien sur une Ducati, euh enfin comme un poisson dans l'eau sur sa GP17, il a d'ailleurs terminé premier pilote Ducati en Thaïlande. Il faudra donc compter sur lui durant cette saison pour venir jouer les trouble-fêtes en tête de peloton.
Chez Suzuki c'est également le jeune Rins qui semble avoir définitivement pris l'ascendant sur Iannone qui semble s'enfoncer dans une vie de superstar bling-bling. Rins aura ainsi largement dominé son coéquipier durant tous les tests et semble de plus en plus à l'aise sur la Suzuki qui pour 2018 a oublié ses soucis de moteurs rencontrés en 2017.
KTM a souffert de l'absence d'Espargaro qui s'est blessé lors des essais à Sepang et était absent en Thaïlande. Du coup, Smith et Kallio sont un peu rentrés dans le rang et auront terminé les derniers essais à la 16ème et 17ème place.
Enfin, chez Aprilia c'est un peu le même son de cloche, bien qu'Aleix Espargaro domine son nouveau coéquipier, il peine en entrer dans le top 10.
Enfin, un petit mot concernant notre Tom-Tom national, il reconnait lui-même devoir se défaire de son pilotage Moto2, c'est un peu le revers de la médaille pour les pilotes qui restent trop longtemps dans la catégorie intermédiaire. Mais on se réjouira de voir qu'il est passé d'un écart avec les hommes de tête de 2.296sec à Sepang à un écart de 1.573sec à Buriram, preuve qu'il est sur la bonne voie.