
Le team manager de l'écurie Yamaha Racing s'est confié longuement et sans langue de bois à nos confrères de la Gazzetta dello Sport et ce qu'il en ressort est des plus intéressants, surtout si l'on croise ces informations avec d'autres.
Pour planter le décor, on a d'un côté Valentino Rossi qui a terminé la saison 2017 à la cinquième place du classement général en ne remportant qu'une seule victoire pendant que Marquez et Dovizioso en collectionnaient six chacun.
Ensuite, il y a eu le désamour du Doctor pour sa Yamaha, celui-ci n'arrivant pas à la faire fonctionner comme il le désirait. Et sur ce point, Lin Jarvis a répondu clairement : « La motivation de Valentino Rossi dépend également de la performance de la moto. Cet hiver, j’espère être en mesure de lui parler pour comprendre ses intentions, mais je pense qu’il décidera après les 3-4 premières courses. » Et c'est à ce moment qu'il nous livre une information clé pour l'après 2018 : « S’il (Valentino) arrête, nous serons préparés et, bien sûr Zarco sera l’un des candidats. 2018 sera important car ensuite, à l’exception des pilotes de Marc VDS et de Crutchlow, tous seront libres et disponibles. »
Le boss du team Yamaha a ensuite tenu à revenir sur les problèmes rencontrés par son célèbre n° 46 : « Les problèmes ont commencé avant Le Mans. A Jerez, première alerte : là-bas en 2016 Valentino avait dominé. Ça a été une grande surprise de voir à quel point il était cette année en difficulté. Cela s’est répété à Barcelone, une autre piste traditionnellement favorable. Et nous avons réalisé que nous avions des problèmes sur les circuits avec peu d’adhérence. La faute de Yamaha ou de Michelin ? Cette année, nous avons connu plusieurs fois des problèmes avec la constance des pneus. Bien que ce ne soit pas une excuse. Michelin a réitéré que la construction du pneu arrière n’avait pas changé, mais nous avons ressenti quelque chose de différent. »
Lin Jarvis confirme donc son intérêt pour Johann Zarco qui aura épaté tout le monde avec sa magnifique campagne 2017, que ce soit sur ou hors de la piste : « Il m’a impressionné sur la piste et en dehors. Ce n’était le premier choix d’aucune équipe, mais maintenant beaucoup sont intéressées, comme par exemple KTM. ». On se souviendra d'ailleurs que le pilote Tech3 avait loué la M1 2017 lors des essais post Grand-Prix de Valence alors que les pilotes titulaires n'en avaient jamais trouvé réellement le mode d'emploi.
Et Vinales dans tout ça ? On se souvient que le pilote espagnol avait brillé lors des tests intersaison l'année passée avant de commencer la saison en fanfare avant que le soufflé ne retombe. D'ailleurs, durant le début de saison, Valentino critiquait déjà sa monture et Yamaha écoutait Vinales, ce qui est normal selon Jarvis : « Il y avait les résultats. Si vous êtes devant et gagnez, on pense que c’est la bonne direction. »
Quelles conclusions tirer de tout ça ? Tout d'abord qu'il est bien trop tôt pour tirer des plans sur la comète. Ensuite que Yamaha ne se déliera pas de son pilote star mais que les premières courses de la saison 2018 seront certainement décisives quant à l'avenir que Valentino entend donner à sa carrière. Par contre, chez Yamaha on est prêt…