
Quelques examens plus tard, on apprenait la triste nouvelle. Fractures du bassin, week-end terminé pour Kenan…
De son côté, Lucas Mahias cassait son moteur et ne se qualifiait qu’en 12ème position après avoir lui aussi tâté du bitume nivernais lors de la FP3.
La suite ? Mahias, blessé à la main (fracture du scaphoide) à cause de sa chute terminait une course magistrale au pied du podium et engrangeait suffisamment de points pour reprendre la tête du championnat devant son rival, Kenan Sofuoglu.
De quoi promettre un beau duel pour les dernières courses de la saison… Sauf que le diagnostic final est tombé concernant le pilote turc. Fracture de l’ischion gauche et de l’ilium de la branche pubienne, fracture de l’aile iliaque et de l’aile sacrée. C’est du charabia pour vous ? Comprenez alors que la hanche de Sofuoglu est en très mauvais état.
Après être rentré en Turquie pour y subir une intervention, le quintuple Champion du Monde s’est vu rassurant pour ses fans, mais il a également averti qu’il passera par une période de 12 semaines de convalescence, et donc, que cette chute a marqué la fin de sa saison.
Pas de sixième titre donc pour le pilote Kawasaki Puccetti Racing. En revanche, pour Lucas Mahias, c’est un tout autre décor qui se dessine.
Alors qu’il ne reste que deux courses au championnat, le français compte 9 points d’avance sur son plus proche rival qui est out pour le reste de la saison. Sheridan Morais, actuel troisième au général, affiche 32 points de retard sur le pilote du GRT Yamaha Official World SSP.
Il se pourrait que Mahias décroche la couronne dès la prochaine étape qui se déroulera du 20 au 22 octobre à Jerez. Et si ce n’était pas le cas, il restera toujours la finale qui aura lieu du 2 au 4 novembre au Qatar pour réussir le magnifique exploit d’être couronné Champion du Monde pour sa première année passée en WSSP…
Mais ne croyez pas que ce genre de victoire plaise au pilote Yamaha. Pour vous en convaincre, voici ses mots : "je suis sincèrement désolé (ndlr: au sujet de la chute de Sofuoglu). Je préfère finir second du Championnat et passer mon temps à me battre contre lui. J’apprends beaucoup en rivalisant face à Kenan. C’est important pour le Championnat d’avoir deux ou trois pilotes aux avant-postes et qui ne se blessent pas. C’est la course et pour le moment je ne préfère pas penser au titre. J’essaierai de faire ce que je fais depuis le début, tenter de gagner et ne pas commettre d’erreur et on fera les comptes le soir au Qatar. "
Un vrai gentleman rider!