
Comme souvent, seule une poignée des 500 qualifiés sur 1'500 inscrits ont pu ralier l'arrivée dans le temps imparti. Cette course impitoyable n'aura vu que 9 concurrents passer sous le drapeau à damiers après une course éreintante de 35 kilomètres souvent parcourue à la verticale.
Avec des sections au nom évocateur comme Machine, Badewanne, Carl’s Dinner, Downtown et Dynamite, le nouveau parcours était très exigeant même pour les pilotes de niveau mondial. Les montées très raides, les grandes surfaces de rocailles accidentées et les traversées en forêt à la fois piégeuses et glissantes auront tenu tête à bon nombre de pilotes.
La première ascension sur gravier particulièrement instable aura fait un premier tri, même parmi les premiers qui ont parfois dégringolés de la paroi avant de l'attaquer à nouveau. Le quintuple vainqueur et favori Taddy Balzuak (KTM) la franchira en premier mais sera rapidement repris par son coéquipier Cody Webb qui guidera le groupe de tête avec Blazusiak, Alfredo Gomez et Wade Young jusqu'au premier point de passage.
Le déjà double vainqueur de l'événement (en 2013 et 2015) Graham Jarvis a profité d'une très bonne place sur la première ligne de départ pour pour se faire de la place dans la section rapide du début de l'épreuve. Après 30 minutes de course, il s'est emparé de la place de leader dans Carl's Dinner alors que Blazusiak, victime d'un levier de frein cassé et de problème d'embrayage, pointait à la 9e place.
Très à l'aise dans la partie technique, le pilote anglais colle une valise de plus de 30 minutes à ses poursuivants Cody Webb et Alfredo Gomez. Les deux se bagarant pour la seconde place dans la section Lazy Noon. L'Espagnol s'engageait pourtant premier dans la montée, seulement impossible de le franchir avant que l'Américain ne s'y essaye à son tour. C'est d'ailleurs là que Webb s'est assuré la deuxième place avec 3 minutes d'avance, devenant du même coup le premier Américain à fouler le podium du Hare Scramble.
Auteur d'une course quasi parfaite, Jarvis a su s'échapper au bon moment pour tracer sa voie autour du Iron Giant. Âgé de 41 printemps, il prouve une encore une fois qu'il n'est pas là pour faire de la figuration.