
Cette décision a été prise en fin d’année dernière avec le Badan Yamaha IXS Racing Team. Je ne savais pas encore exactement si je pourrais participer à la totalité de la saison, car je suis actuellement en 2ème année de médecine à l’université de Genève. En accord avec mes sponsors, nous avons décidé de changer de catégorie et de passer à la catégorie Superbike. De plus, j’avais pu rouler lors de plusieurs sorties, dont les Acid’Track, avec la Yamaha R1M et cette moto m’avait fascinée. Grâce à une électronique sophistiquée, les 80 chevaux supplémentaires par rapport à la Yamaha R6 sont relativement faciles à gérer.
Oui c’est exact, j’avais eu l’occasion d’essayer la R1M de réserve du Badan Racing Team, lors de la pré-saison sur le circuit d’Aragon en Espagne. J’ai tout de suite trouvé cette moto fabuleuse avec un châssis qui m’offrait une maniabilité comparable à celle de la Yamaha R6 que je pilotais à ce moment là. C’est également la première fois que je pilotais une moto équipée d’électronique et j’ai trouvé que celle de la R1M était particulièrement bien adaptée à la conduite sur circuit.
Pour la petite histoire mon père m’avait fait le plein, il m’avait mis les aides électroniques au maximum. Les pneus étaient aux témoins d’usure. Il m’avait dit que je pouvais faire quelques tours pour voir comment ça allait. Au final je suis revenu avec le réservoir vide, le pneu arrière à l’agonie, mais j’avais réalisé un chrono très rapide.
Cette année je disposerais d’une moto légèrement différente de celle de l’année dernière. Elle sera mise au règlement Superbike mondial, c’est à dire un moteur préparé à 225 chevaux, un nouveau boîtier électronique 2016, un embrayage Suter Racing et une fourche Öhlins pressurisée.
Du fait que la R1M est très peu fatigante à rouler, j’ai préparé cette saison de la même manière que la saison dernière. Je profite énormément des sports offerts dans le cadre de l’université, ce qui me permet de faire du sport 3-4 fois par semaine. Je pense être prêt à 100% pour le début de la saison. Mon entrainement physique est surtout axé sur la perte de poids pour atteindre le poids optimal pour le début de saison le 6 mai à Most en République tchèque.
Oui comme je l’ai dit précédemment, je suis étudiant en 2ème année de médecine, ce qui me demande un gros investissement en termes de temps. C’est d’ailleurs pour cela que je ne savais pas si je pourrais disputer l’ensemble des courses cette année. C’est très difficile de concilier les deux choses en même temps. J’essaye de prendre un maximum d’avance dans mes cours entre les courses pour pouvoir me concentrer sur la moto au moment des week-ends de course. Le fait que les courses soient très éloignées n’arrange pas les choses. Nous devons partir le mercredi après-midi pour être sur circuit le jeudi. Après la course, nous revenons le lundi dans la journée.
Je pense que le point positif serait que les déplacements soient moins grands avec des courses sur le sol Suisse. D’un autre côté je trouve les courses de côte trop dangereuses et pour moi obliger des pilotes de circuits à courir sur des routes serait un énorme retour en arrière. Pour moi les courses de côte et les courses sur circuit doivent rester séparées. Chacun sa spécialité.
Je pense que l’organisateur du championnat Suisse ne voit pas les choses de la bonne manière. Pour lui, les pistes françaises, italiennes et allemandes sont trop chères. Il s’éloigne de plus en plus vers l’est pour réduire les coûts de location des circuits. Cela fait que moins de gens s’inscrivent et se déplacent. Le championnat Suisse perd de très bons pilotes qui s’engagent dans des championnats étrangers qui leur semblent plus attractifs Heureusement que certains médias comme AcidMoto s’intéresse aux pilotes du championnat Suisse, autrement personne ne saurait qui nous sommes et ce que nous faisons. Donc pour moi la visibilité pourrait largement être améliorée. Depuis deux ans, mon père a mis en place une communication par mail après chaque course pour l’ensemble de mes sponsors et des médias qui me suivent pour qu’ils puissent être au courant du déroulement et des résultats.
Avec la Yamaha R1M je disposerais cette année d’une excellente moto. Pour certaines courses, Pirelli me fournira des pneus de développement et j’aurais un très gros soutien de la part de Badan Motos, Yamaha, IXS, Pirelli et Hostettler. Je serai également aidé par les huiles Motul, les bottes Sidi, les casques Shoei et La Mobilière assurances. C’est pour cela que pour moi l’objectif est de me battre dans le groupe de tête des courses 1000cc et pourquoi pas si le championnat se passe bien de remporter le titre en catégorie Superbike.