
Depuis son arrivée dans le paddock des Grands Prix en 2010, Danny Kent a travaillé sans relâche pour réaliser son rêve, devenir Champion du Monde. Avant 2015, le Britannique avait passé une saison dans la catégorie Moto2™ avec Tech3 puis était revenu en Moto3™ en 2014 pour tenter sa chance avec le prestigieux team d’Aki Ajo. Après une saison décevante, Kent fit la pari de signer pour le tout nouveau team Leopard Racing, avec lequel il allait connaître un succès sans précédent en 2015.
Parmi les pilotes les plus expérimentés de la catégorie, Kent s’affirme en favori au titre dès la pré-saison mais doit se battre dans un groupe très compact au Qatar, où il commence sa saison 2015 avec une troisième place, à 0,142s du vainqueur.
Sur un tracé complètement différent à Austin, au Texas, il domine totalement la seconde manche et s’impose avec huit secondes et demie d’avance, avant de faire encore mieux en Argentine, où il accroît son avance au classement général en battant ses adversaires de plus de dix secondes.
Il bat ensuite Miguel Oliveira et Brad Binder du team Red Bull KTM Ajo dans une course nettement plus disputée à Jerez, où il échappe à un contact avec Fabio Quartararo suite à un freinage osé du Français en fin de course.
Au Mans, il se fait piéger par la pluie, qui ne laisse que deux tours de piste sèche aux pilotes en qualifications. Ayant choisi d’attendre avant d’entrer en piste, Kent se retrouve en 31e position sur la grille de départ et réalise une incroyable remontée jusqu’à la quatrième place en course. C’est la première fois de l’année qu’il manque le podium.
Il concède ensuite la sixième manche à Oliveira, au Mugello, pour seulement 0,071s, mais conserve une confortable avance sur le Portugais et renoue avec la victoire dès l’épreuve suivante, à Barcelone, en s’imposant sur Enea Bastianini.
À Assen, Kent termine troisième d’une course serrée et remportée par Oliveira puis tombe à plusieurs reprises au Sachsenring, où il parvient cependant à décrocher pole position et victoire alors que le Portugais chute en course et se casse le poignet avant la trêve estivale.
À Indianapolis, où presque tous pilotes passent aux stands pour changer de pneus, Kent prend beaucoup de retard lors de son arrêt au box Leopard Racing et finit la course en 21e position alors que Bastianini finit sixième et réduit l’écart sur le leader du Championnat. Kent perd encore plusieurs précieux points en République Tchèque, lors d’une course à drapeau rouge, qu’il finit septième alors que Bastianini monte sur la seconde marche du podium et revient à 45 points alors qu’il reste encore sept courses.
Le Britannique renoue cependant rapidement avec la victoire chez lui en Grande-Bretagne, où il s’impose sous la pluie avec plus de huit secondes d’avance. Malheureusement pour lui, Bastianini bénéficie à son tour du soutien du public local lors de l’épreuve suivante, à Misano, et décroche sa première victoire tandis que Kent est pénalisé pour avoir dépassé les limites de la piste et termine sixième.
Kent et Bastianini arrivent ensuite au MotorLand Aragón avec 55 points de différence et en repartent avec le même écart suite à ce que les deux pilotes chutent, dans des incidents séparés, dans le dernier tour de la course espagnole.
Kent se retrouve donc avec une première balle de match dès l’épreuve du Motegi, la première des trois étapes de la tournée outre-mer, mais ne reprend qu’un point à Bastianini en finissant sixième et tombe le week-end suivant à Phillip Island, en compagnie de l’Italien, en étant cette fois-ci percuté par Niccolò Antonelli. Suite à cet incident, Bastianini prend la route de Sepang sans aucune option de jouer le titre mondial, pour lequel Kent n’a plus que Miguel Oliveira comme adversaire.
Septième en Malaisie alors qu’Oliveira s’impose, Kent doit attendre la dernière épreuve, celle de Valence, pour s’emparer du titre mondial. Il termine neuvième de la course, remportée par Oliveira, alors qu’il n’a besoin que de deux points pour devenir le premier Britannique Champion du Monde en Grand Prix depuis Barry Sheene en 1977.
Kent retrouvera Oliveira l’an prochain en tant que coéquipier dans le nouveau team Moto2™ de Leopard Racing.