
La piste est sèche et il ne fait que 8 degrés. Je connais la piste sur le bout des doigts. Je prends la décision de ne pas rouler les quinze premières minutes, inutile de brûler de l'influx nerveux sur une piste glissante.
Mon objectif pour cette séance sera de rapidement trouver le rythme et essayer de rouler en 1.42... d’entrée de jeu. En prenant finalement la piste, je reste prudent, la piste est piégeuse. Les chronos commencent à descendre 1.43.2. Finalement, je ne suis pas en rythme. Faut bosser et je suis pas seul en piste !
Température de l'air à 16°C et la piste à 25°C, je sais que cette séance va être importante car la qualification correspond à l'horaire de la course du dimanche. Il faut donc s'appliquer et rester concentré pour pouvoir trouver un bon réglage sur la moto. Je roule six tours pour me placer sur la moto. Je passe une première fois par les stands, on ajuste des clicks et je repars pour un premier run de réglage. Cool on a tourné les visses dans le bon sens. Cinq tours plus tard, je m’arrête donc une deuxième fois, on change rien, juste un peu de concentration afin d’améliorer encore un peu l'utilisation des suspensions et je passe un pneu neuf. Je fais deux tours et bloque la pendule à 1.42.2 ce qui me satisfait pour la deuxième séance du weekend.
Température de l'ai à 13°C et la piste à 16°C, il fait relativement froid et je trouve que cette séance ne peut pas apporter grand-chose. On est très loin des conditions de piste que l’on aura pour la course. Bref, je roule onze tours dans un rythme trop moyen pour faire évoluer la moto. D’ailleurs, très peu de pilotes améliorent leurs chronos durant cette séance. Mon appréhension était correcte, il fallait rouler pour le physique.
Température de l'air à 14°C et la piste à 18°C, les nuages arrivent... puis la pluie s’invite. Au vu de cette nouvelle donne, ni une, ni deux mes top mécanos mettent des settings suspensions pour la pluie et les pneus qui vont avec. Je n’aime pas du tout ces conditions. Deux possibilité de stratégie de qualif' s’offrent à moi : soit partir à fond dès les premiers tours pour tenter de garder les pneus en température afin de ne pas me faire piéger lorsque les pneus refroidiront ou alors partir tranquillement et augmenter le rythme à chaque tours. Après un tour seulement, je vois déjà plein de pilotes au tapis... je prends donc la deuxième option. Je ne m’arrête pas de toute la séance et améliore à chaque tour mes temps pour aller chercher, après quatorze tours, la seizième place sur la grille. Je suis assez content de ce résultat, surtout quand je constate que plus de dix pilotes n’étaient pas dans les temps pour être qualifiés... cet exercice est difficile et le manque de pratique se ressent !
Température de l'air à 16°C et la piste à 23°C. Le beau temps est revenu. Yes, je sais que j’ai le potentiel pour aller chercher ce fichu top 10. Me voilà déterminé ! Je prends un bon départ et je gagne une place sur le premier tour (voir le graphe ci-dessous).
Juste devant moi, deux pilotes me ralentissent vraiment et je vois les autres pilotes s’échapper. Il ne faut donc pas traîner et attaquer celui qui me précède, mais il me repasse dans la foulée, on se touche, mais je ne baisse pas les bras et je le repasse tout de suite. Dans la lancée je dépasse le deuxième et prends en chasse deux autres pilotes qui ont une petit longueur d’avance sur moi... (fichu 67, un clin d'œil à Olivier) ! Je remonte rapidement sur eux, mais là, l’ex-pilote MotoGP, Staring, et l’Italien, D’Annuzio (41), ne se laissent pas faire. Je parviens tout de même à prendre le dessus de l’Italien et prends deux mètres d'avance. J’attaque Staring (67) une première fois mais ça ne passe pas... La deuxième sera la bonne, je fais un gros freinage au Lycée et je le dépasse ! Il ne se laisse pas faire et me redouble dans le tour qui suit et, dans le foulée, on perd du temps... et D’Annuzio profite pour nous (me) rattraper.
Je suis alors dixième et je fais tout pour y rester. Je fais tout ce que je peux, mais dans le dernier tour, l’Italien me fait les freins et pousse un peu hors trajectoire, c'est le jeu... Je perds une peu de terrain et je n’arrive plus à le repasser. Je termine donc onzième de cette belle course de fin de saison !
J’ai repris un peu de confiance sous la pluie suite à la qualif', ce qui est important pour moi. Je suis super content de cette dernière course pleine de rebondissements ! Malgré notre petite structure, on arrive à se battre avec des top pilotes ! Cela montre notre détermination ! La saison se termine sur une bonne note en s’emparant de la quatorzième place (ex-æquo avec le treizième) au général de ce championnat plus relevé que jamais.