
Le tracé du Paul Ricard a beaucoup évolué depuis 1999 (dernière édition du Bol d’Or au Castellet). Par contre, la ligne droite du Mistral, elle, n’a pas changé. Longue de 1'800 mètres, la ligne droite du Mistral va permettre aux concurrents du 79e Bol d’Or d’atteindre des vitesses vertigineuses. Hier, à l’issue de la première séance d’essais qualificatifs, les chiffres sont tombés. 324km/h (à l’aspiration) pour la Suzuki n°30 du Suzuki Endurance Racing Team (SERT) ou encore 332,7km/h pour la Kawasaki n°11 du Team SRC Kawasaki (machine qui s’élancera en pole position).
Si, le temps d’avaler la ligne droite, les pilotes pourront se reposer, les 18 secondes de pleine charge moteur inquiètent bon nombre de concurrents. Vincent Philippe, pilote de la Suzuki n°30 du SERT, explique : "Pour la course, c’est l’inconnue. Pendant plus de 10 secondes, on a le temps de réfléchir et d’analyser plein de choses et même de se laisser impressionner par la vitesse. On tient plus de 300km/h pendant 500 à 600 mètres. Cette ligne droite est assez préoccupante. Tout le monde s’interroge sur la fiabilité. Comment allons-nous faire pour tenir 24 heures avec autant de charge moteur? Au SERT, on se plaint de la puissance du moteur, mais je pense que nous avons une moto très fiable. Nous avons tout fait pour aller au bout de ces 24 heures".
Ainsi des machines comme les Kawasaki ou les BMW pourront faire parler leur puissance, mais iront-elles au bout ? En bon sorcier et stratège qu’il est, Damien Saulnier, team manager du Junior Team LMS Suzuki, a calculé que sur 24 heures de course, les machines seront à fond pendant une heure.
Sébastien Gimbert qui en 1999 pilotait une Honda RVF et aujourd’hui au guidon de la Honda n°111 du Honda Endurance Racing, semble plus préoccupé par un autre détail : "Ce qui va ma manquer par rapport à l’ancien tracé, c’est l’odeur des barbecues la nuit car le public n’y aura plus accès".