
Avec pas moins de 14 victoires sur 18 courses, dont 13 pour le Champion du Monde Marc Marquez, on peut tout d’abord se dire que la Honda était bien née, bien qu’elle ait souffert en fin de saison, et que le Marquez est un champion hors norme avec 13 succès à son actif.
Après, si on regarde de plus près, on se rend compte que ce dernier a surtout appliqué le fameux adage cher à Lafontaine : rien ne sert de courir, il suffit de partir à temps. La plupart du temps, Marquez a fait des départs prudents, se contentant de passer ses concurrents pendant la 2ème partie de la course.
Shuheï Nakamoto apporte une explication à ceci : « dans les courbes rapides, la Yamaha va clairement plus vite que nous, leurs pilotes peuvent ouvrir très tôt les gaz. Mais notre point fort est la stabilité au freinage et la vivacité dans les virages serrés. Et l'élément clé est que lorsque l'efficacité des pneus se dégrade, ils nous est plus facile de garder notre rythme parce que, justement, nous sommes moins rapides dans les grandes courbes.
Les Yamaha perdent beaucoup sur ce point car elles stressent plus leurs gommes. Durant la plupart des courses cette année, on a vu Marc Marquez dépasser vers la fin. Il ne se contentait pas de suivre jusque là, il essayait bel et bien de passer devant, mais il ne le pouvait pas à cause des qualités d'accélération de la Yamaha. Marc n'attendait pas son heure avec plaisir. Mais il attendait plutôt que les pneus de la Yamaha perdent de leur efficacité. »
Le lièvre n’est donc pas celui qu’on croit…