
Bonjour, je m’appelle Laura Rodriguez, je suis née à Morges (VD) il y a 15 ans, mais ma commune d’origine est Vernier/GE. Depuis toute petite, j’adore tous les sports mécaniques (j’ai deux grands frères et un papa qui sont tous fans de course). J’ai donc beaucoup joué avec eux. Et aussi mon papa m’emmenait faire du karting avec mes frères, je montais avec lui en double avant de savoir conduire.
Je crois que la première fois que je suis montée sur une Pocket bike, je n’avais pas encore 5 ans, c’était un cadeau de Noël pour mon frère Quentin et je voulais aussi l’essayer. Ensuite, mon frère a commencé à rouler en Championnat suisse de Pocket et quand il a changé de moto deux ans après j’ai voulu aussi courir, je n'avais pas encore tout à fait 7 ans.
J’ai toujours adoré quand mon père m’emmenait faire un tour avec sa moto. La première fois que j’ai vraiment roulé avec une Pocket, j’ai trouvé ça génial et depuis c’est vraiment ma passion. Je ne pense qu’à la prochaine course ou roulage d’entraînement en circuit.
Je ne pense pas que c’est plus difficile. Il faut quand même avoir une très bonne condition physique et ne pas avoir peur d’attaquer si on veut faire des courses. Dans le paddock, les garçons sont plutôt gentils et certains un peu dragueurs. Mais sur la piste, c’est tout le contraire, ils n'aiment pas se faire dépasser par une fille et font parfois des manœuvres dangereuses pour ne pas rester derrière.
En 2014, j’ai participé à la Copa Honda CBR 250 R. C’est une coupe mono marque avec une Honda CBR 250 R dérivée de la série avec quelques modifications et un kit HRC, mais le moteur est plombé (max 28cv) et on a tous les mêmes chances. Avec mon papa, on a trouvé que c’était une bonne solution pour découvrir les grands circuits et apprendre le pilotage dans une formule où il y a de la bagarre sur le pilotage et non sur les moyens et la puissance. En plus, avec le support de Honda, la moto n'est pas trop chère. La moto prête avec kit HRC et les suspensions Öhlins plus modifications châssis etc revient à € 5'700.- + TVA.
Le choix de continuer dans un coupe Honda s’est fait pour les mêmes raisons : prix et égalité des chances et surtout aussi parce que Honda Suisse nous a proposé de nous aider dans cette formule. Je suis fière d’avoir été choisie et de représenter la Suisse dans cette coupe.
Ça va être encore une année d’apprentissage avec de nouveaux circuits internationaux (WSBK) et une nouvelle moto plus puissante et aussi un peu plus lourde. J’espère pouvoir marquer quelques points et si je peux me classer dans le Top 10, j'en serais très heureuse.
Je suis très proche de mon papa, il me suit et m’appuie depuis toujours. Il me conseille et cherche toujours à trouver des solutions pour que je puisse me faire plaisir dans mon sport et ce n’est pas vraiment facile. Je peux tout lui dire et ça me met en confiance, on forme une bonne équipe tous les deux. Pour mon évolution, il cherche aussi à me faire rouler dans des roulages avec un coach et, comme ça, on a aussi un œil externe et d’experts. Le problème, ce sont toujours les finances !
C’est sûr que, sans circuit en Suisse, c’est difficile de s’entraîner régulièrement, il faut toujours faire beaucoup de kilomètres pour aller rouler. L’avenir, c’est plus une question de moyens.
Pour le moment la FMS ne s’intéresse pas vraiment à moi. J’ai envoyé quelques infos sur les courses, photos et résultats mais à part me délivrer une licence, que l’on doit payer d’ailleurs, c’est tout.
C’est possible ! Je ne sais pas comment va tourner ma carrière dans ce sport. Pour le moment, les catégories, la logistique et le matériel en Championnat suisse ne me correspondent pas.
C’est la première fois qu’on essaie d’organiser un repas de soutien et c’est difficile. Grâce à quelques amis, on a trouvé une salle pour le 28 novembre à partir de 19h30 à Pomy, à côté d’Yverdon. On a aussi quelques lots pour faire une tombola et mon papa va nous faire une grande paëlla. Je vais faire une rétrospective de ma saison et présenter le nouveau projet 2015.
Je veux remercier toutes les personnes qui me suivent et m’encouragent sur ma page Facebook et je me réjouis d’en retrouver quelques-uns à ma soirée. Je vous remercie beaucoup pour votre intérêt et tout ce que vous faites pour le monde de la moto en Suisse. Grosses bises à tous.