
Ci-dessous, vous trouverez son récit de ses deux derniers jours de course.
On part par groupe de trente répartis par catégorie et classement. Avec ma position au général, je pars en troisième ligne du deuxième groupe. Un tour de formation, un tour de chauffe et cinq tours de course sont prévus. Le départ est donné et dès les premiers virages, j’arrive à garder à peu près ma position et j’essaye de prendre de suite un rythme soutenu car cinq tours, c’est court. J’arrive à distancer les concurrents derrière moi et je me lance à la poursuite d’une Aprilia Mana. Au moment de la dépasser à la sortie d’un virage, mon pneu arrière me rappelle à l’ordre. Je perds quelques dixièmes mais ne lâche rien et je finis quand même par la doubler sur la ligne droite. Je suis assez satisfait de moi car je finis devant certains pistards. Sur l’ensemble, c’est le trente-septième temps.
Parti d’Alès et ayant fait cinq kilomètres, je m’aperçois que j’ai perdu la puce de pointage qui était accroché à la moto. Je fais alors demi-tour et, par chance, je la retrouve au sol à la sortie du circuit.
Me voilà parti jusqu’à Malaucène avec Antoine et sa MT-07 pour une pause de quinze minutes, avant d’attaquer le Mont Ventoux. Comme chaque année, le brouillard et le froid sont bien présents, mais de suite, dans la descente, on retrouve le soleil et la chaleur du Sud. On arrive avec beaucoup d’avance à la spéciale du Pas de la Couelle car le road book n’est pas compliqué et avec beaucoup de grandes routes. Cependant, la fatigue se fait ressentir.
La spéciale est assez longue (4.6km de virages), un changement de bitume, des bosses au freinage, une montée et une descente. Un problème sur la spéciale nous fait patienter quarante-cinq minutes et je commence à être bien engourdi.
Le classement est presque joué donc pas besoin de prendre d’énormes risques et éviter une nouvelle erreur avec la fatigue. J’essaie d’enrouler au maximum et d’être propre dans mes trajectoires. J’ai l’impression que la spéciale ne se termine jamais mais je fais tout de même le trente-cinquième temps, ce qui me fait passer au général à la trente-neuvième place.
Le lendemain, place à la mythique spéciale du Mont Faron, avec une vue imprenable sur la baie de Toulon. Cette spéciale comporte une multitude d’épingles. J’essaye de faire le moins d’erreurs possibles comme la veille. Le but est maintenant d’arriver en haut. Je fais le trente-et-unième temps, donc assez satisfait de moi.
Normalement, je termine ce Moto Tour à la trente-neuvième place avec beaucoup de regrets au vu de mes performances en spéciale. Une bonne préparation physique, plus de kilomètres en moto sur l’année et des reconnaissances des spéciales sont vraiment nécessaires pour espérer un bonne place sur ce genre d’épreuves.
L’annonce a été faite par Option Sports Evénement, il n’y aura plus de Moto Tour en France. Il faudra donc voir pour l’année prochaine et pourquoi ne pas faire le championnat de France des Rallyes !
Denis Bouan reste maître sur cette dernière édition devant Laurent Filleton et Sébastien Lagut.