Pour l’épreuve de Losail, qui a été disputée sur une piste très poussiéreuse et partiellement recouverte de sable à l’arrivée des pilotes, Bridgestone avait proposé à ces derniers des gommes Medium et Hard (asymétrique) pour les slicks arrière ainsi que des gommes Soft et Hard pour les pneus avant.
La grip était moins important que d’habitude, notamment en début de week-end. Les pilotes ont dû être très prudents lorsqu’ils sortaient de la trajectoire mais le grip était aussi en baisse par rapport à l’an dernier sur la trajectoire de course.
Le sable est assez abrasif et peut accentuer l’usure mais l’analyse des pneus usés montre qu’il n’y a pas eu d’abrasion excessive. Le grainage est un autre phénomène qui peut se produire sur des surfaces froides et abrasives mais nous n’en avons pas eu cette année au Qatar.
L’état de la piste, qui était plus poussiéreuse que d’habitude, a été la principale raison derrière ce choix unanime des pilotes. Dans ces conditions, les pilotes veulent toujours avoir une meilleure montée en température et le maximum d’adhérence à l’arrière. Mais c’est évidemment un compromis entre le grip et la durée de vie du pneu. Les teams ont donc profité des séances d’essais pour chercher une configuration qui leur permette d’utiliser le pneu le plus tendre sur la distance de course. Ils ont trouvé des solutions et tous les pilotes ont donc choisi ce pneu pour la course. Si les conditions avaient été meilleures, comme celles de l’an dernier, certains pilotes auraient sûrement choisi le pneu dur et certains y ont songé après la séance FP3. Les conditions ne sont cependant pas améliorées du samedi au dimanche et les teams ont donc choisi le tendre.
Un autre élément important est que l’an dernier, pour la course du Qatar, nous n’avions pas encore introduit notre nouveau pneu slick avant, qui est conçu pour mieux s’accorder avec la génération actuelle de slicks arrière. Cette année, il y a un meilleur équilibre entre les pneus avant et arrière, ce qui a fait que les teams pouvaient utiliser le slick tendre de manière plus efficace.
Au Qatar, il y a un gros freinage au bout de la ligne droite, qui demande un maximum de stabilité à l’avant de la moto. Il y a aussi d’autres sections, comme l’enchaînement à droite des virages 12 et 13, où il faut aussi avoir une bonne stabilité. C’est la raison principale pour laquelle les plupart des pilotes ont préféré cette option pour la course, tandis qu’il y en a quelques-uns qui ont préféré la meilleure adhérence qu’offrait le pneu avant tendre.