
Oui, surtout le premier jour, les pilotes ont eu du mal à se remettre en route et moi je restais au bord de la piste à les regarder, mais c'est vite passé.
J'ai décidé de prendre ma retraite moi-même et j'en suis heureux parce qu'en vingt-deux saisons, j'ai toujours eu ce que je voulais. La différence maintenant, c'est que je suis Conseiller en Sécurité et je crois que j'ai marché plus de cent kilomètres dans le paddock pour parler à tous les pilotes, c'était un peu étrange !
Avec Carmelo (Ezpeleta, le CEO de Dorna Sports), nous discutons depuis longtemps et il m'a toujours dit qu'il aimerait que je travaille avec Dorna une fois ma carrière de coureur terminée, mais à la base ce n'était qu'une idée. Je lui ai ensuite annoncé que j'allais prendre ma retraite l'an dernier et nous avons décidé que j'allais devenir Conseiller en Sécurité. J'en suis très content parce que je suis engagé auprès de la Commission de Sécurité depuis 2003, je n'ai jamais manqué une réunion, et je pense que pendant tout ce temps nous avons fait un excellent travail pour améliorer la sécurité des pilotes.
Maintenant mon nouveau rôle me permet de continuer à travailler dans ce sens et je fais profiter tout le monde de mon expérience, qui est relativement importante après avoir passé vingt-deux ans en Grands Prix.
La première étape consistait à relancer ma collaboration avec Bridgestone afin de définir un programme pour le long terme. Bridgestone joue un rôle très important pour la sécurité des pilotes et notre relation est aussi importante, et je suis d'ailleurs très content de travailler avec eux en MotoGP.
Nos réunions à Valence l'an dernier et ici à Sepang ont été très constructives, et le feeling entre Bridgestone, moi-même et les pilotes est très bon.
D'après eux, les pneus de 2012 sont très bons. Les pilotes sont satisfaits des performances de mise à température et du feeling, ce qui est essentiel pour leur confiance. Le pneu avant expérimental essayé à Sepang leur a aussi permis de comprendre la direction choisie par Bridgestone pour le développement et tout a été positif.
Oui, parfaitement. J'ai beaucoup de responsabilités et les pneus ne sont que l'un des domaines dans lesquels j'agis. Mon avantage est que je suis capable de parler avec les pilotes en utilisant un langage de pilote. J'étais encore l'un d'entre eux il y a quelques mois et il y a parfois des choses qu'ils peuvent difficilement expliquer à d'autres personnes alors que je peux très vite les comprendre. Les pilotes me respectent et ça me permet d'être dans une bonne position pour savoir ce dont ils ont besoin.
Cette année va être différente avec l'introduction des CRT mais tout le monde est conscient de la situation financière et nous devons donc trouver des solutions pour réduire les coûts. Les CRT sont une première étape et nous devons fournir les efforts nécessaires pour que ça marche et que les choses puissent s'améliorer dans les années à venir.
Peut-être que dans quelques années, il n'y aura plus que des CRT, il est encore trop tôt pour le dire mais mon avis personnel est que nous devons continuer à avancer dans cette direction. J'espère que cette année sera la première étape d'un changement majeur pour le MotoGP.