Lorsqu’on voit le Shoei VFX-W pour la première fois, difficile de résister à son look racé et agressif avec sa visière taillée à la serpe, sa calotte pleine de reliefs sans parler de la déco qui est magnifique. Niveau look, les nippons ont frappé fort et depuis qu’il est sur le marché, nombreux casques concurrents ont ainsi pris un coup de vieux instantané.
Annoncé à 1'220g, il est plus lourd que les casques carbone, mais son poids reste tout de même contenu pour un casque en fibres et il est très bien équilibré.
Le principal atout technique mis en avant par la marque est un système de ventilation extrêmement performant. Cinq canaux d’entrée d’air et sept canaux d’évacuation, tous conçus pour un maximum d’efficacité. Cinq canaux sont directement moulés dans la garniture interne du casque et permettent de refroidir efficacement le dessus de la tête. L’air entre depuis des trous situés sur l’avant du casque et ressort derrière au bas du casque. La garniture interne dans laquelle se trouvent les canaux est fabriquée dans une densité plus faible que la garniture externe, afin de mieux amortir les chocs en cas de chute.
Une mousse située derrière la traditionnelle grille au niveau de la bouche permet de retenir la plus grande partie de la poussière. Il suffit de démonter la grille au moyen d’une vis cruciforme pour ôter la mousse dans le but de la laver. Bien vu !
Un des points qui différencie bien souvent les casques haut de gamme du reste de la production, c’est la qualité des mousses. Chez le VFX-W, elles ne font pas exception à la règle et sont hyper confortables. Très rapides à enlever pour les laver (moins de 30 secondes), on se rend compte qu’elles ont une texture très aérée, qui permet d’absorber la transpiration mais aussi de sécher rapidement. La composition des mousses est également un assemblage de différents matériaux de diverses densités.
Un système d’éjection rapide des mousses latérales en cas d’accident grave facilitant le travail des secouristes équipe également ce casque. Il suffit de tirer sur les deux languettes rouges pour les libérer. Malin, mais encore faut-il que les secouristes connaissent ce système...
Testé durant la saison 2015 sur plusieurs événements dont le Tuareg Rally au Maroc, dans les alpes italiennes lors de l’événement tout terrain In Moto oltro le nuevole (Hard Alpi Tour), une chose est certaine, la ventilation est réellement très efficace. Lorsque le thermomètre dépasse les 30°C, c’est une bénédiction de sentir les filets d’air passer sur le dessus de votre crâne. J’ai même fait quelques centaines de kilomètres sur l’autoroute avec le VFX-W pour descendre en Italie. Autant la ventilation que le confort de ce casque sont au-dessus de toute critique.
D’un point de vue technique, la seule chose que je reproche au Shoei est la vis de fixation de la visière. Celle-ci est en plastique et ne semble pas très solide, on n’ose pas la serrer trop fort. D’ailleurs sur l’autoroute, à cause des turbulences, celle-ci a tendance à se desserrer. Mais de toute façon, on est bien d’accord que ce type de casque ne s’utilise normalement pas à des vitesses si élevées.
Conjointement au Shoei VFX-W, j’ai utilisé le masque 100% Racecraft déjà testé l’année passée mais avec de nouveaux écrans, dont un écran double antibuée qui fonctionne à merveille. Si c’était le seul défaut que j’avais pu lui trouver à l’époque, l’utilisation de l’écran double à résolu le problème. En plus, 100% commercialise une version rouge et blanche qui semble faite pour aller de pair avec mon Shoei VFX-W.
Pour utiliser le masque Racecraft avec le Shoei VFX-W, il est nécessaire d’ôter la protection amovible pour le nez sur le masque, car le casque en est déjà équipé d’une.
Difficile de trouver des défauts au Shoei VFX-W. Il est beau, léger agréable à porter et sa ventilation est fantastique. C’est très probablement la quintessence de ce qu’un casque cross peut offrir en 2015, et bien évidemment, toutes ses qualités ont un prix.