Il fallait bien que je m’essaie un jour au circuit, surtout que mes collègues organisent des stages sur piste depuis quelques années, ça serait l’occasion de passer un weekend avec eux. C’est donc avec ma Benelli TNT 899 que je m’inscris à mon premier stage à Vaison piste. Je me mets dans le groupe des débutants, et on était encore en train de slalomer entre des cônes quand mon italienne a décidé de faire un caprice et a craché tout son liquide de refroidissement sur la piste… La moto a surchauffé et le bouchon de remplissage d’eau du radiateur a littéralement explosé… La faute à un ventilateur bloqué qui a fait sauter le fusible... Je n’avais encore même pas pu faire un tour de piste… Malo, une de nos photographes, a réussi a immortaliser l'instant exact ou ma Benelli et moi-même disparaissions dans la fumée... Le rendu est cool, on dirait que le gars devant moi est en train de faire un burn.
Heureusement, j’ai pu compter sur un petit atelier non loin, avec un vrai mécano à l’ancienne qui m’a fabriquée une pièce en tournage et en soudure pour 40 euros, puis sur l’aide de Cédric, le mécano de GM Compétition, heureusement très présent aux AcidTracks, pour remettre la moto en état. L’après-midi même je pouvais rouler à nouveau ! Superbe expérience ces AcidTracks, si j’avais plus de temps j’en profiterais pour participer plus régulièrement.
Mes AcidTrack sont passés par deux phases. D’abord celle où je suivais car c’était écrit Acid et que je voulais être utile, puis celle où je suis devenu actif car j’y prenais beaucoup de plaisir.
La première période, j’étais tout simplement mauvais sur circuit, je ne progressais pas, j’avais peur. C’était difficile de s’investir alors que je me sentais mal à l’aise en piste. Heureusement il y a eu le déclic, ce fameux jour de 2017 sur l’Anneau du Rhin. Maintenant, AcidTrack est un projet qui me tient à coeur, je vois ma progression et surtout je prends du plaisir à retrouver les lecteurs sur circuits. La façon d’accueillir les participants que mes collègues ont introduite donne une telle dimension humaine à nos sorties que ça en devient addictif. J’apprécie particulièrement retrouver Rony, partenaire en affaire mais avant tout ami depuis des années.
L’autre étape que j’ai aimé, c’était découvrir la Yamaha R6 grâce à AcidTrack. Toujours anxieux sur les autres motos utilisées sur piste, la légèreté de la japonaise m’a mis à l’aise, sa position aussi. Je change encore mes rapports un peu tôt, mais je m’habitue peu à peu au 4 cylindres, il me tarde d'exploiter la dernière mise à jour de GBK Motos !
Difficile de dire quel circuit de notre calendrier est mon favori. Entre Alès, Dijon et Lédenon, j’hésite. Alès par la beauté du tracé et du site, le second pour la vitesse moyenne spécialement élevée et cette ligne droite interminable (freine à la passerelle !). Enfin Lédenon pour la tête des gens qui découvrent les dénivelés et le côté technique et exigeant du tracé.