A l’abri dans une grange, l’organisation a dressé des tables et on nous sert un repas chaud qui fait autant de bien que la bonne humeur des gens qui nous accueille.
La météo ne montre pas de signe d’amélioration, et je reprends la route en compagnie d’un compatriote vaudois ayant perdu ses deux coéquipiers.
CP 2 et abandon
La difficulté est à la hausse et les montées et descentes sont de plus en plus raides avec des cailloux et des racines glissantes pour compliquer la tâche. Mon rythme loin d’être supersonique en prend pour son grade. J’atteins le Check Point 2 après 230 km vers les 18 heures. Vincent avec qui j’ai fais route depuis le CP 1 décide de jeter l’éponge et de rentrer à Singles par la route. Je dois avouer que j’en profite un peu pour me trouver un prétexte pour abandonner, le cœur n’y est plus…
Ironiquement, c’est à ce moment qu’il arrête de pleuvoir et que le soleil fait son apparition. En évitant les voies rapides, il me faudra encore deux heures pour rejoindre le camping par de petites routes sinueuses où je me fais plaisir et je m’autorise même une petite pause au soleil pour manger le pique-nique qu’on nous a donné au CP 1.
Quand j’arrive au camping vers les 20 heures et au vu du nombre de participants présents, je comprends que je suis loin d’être le seul à avoir jeté l’éponge, ce qui soulage quelque peu mon égo…
Toutes les AJP sont parvenus au bout de la totalité du parcours, ce qui est une excellente carte de visite pour la petite marque, mais qui en dit surtout long sur le niveau de ceux qui les pilotaient ! Notre coéquipier, Olivier, qui nous a semé dès le départ est également l’un des rares « finishers ». A ses dires la toute dernière section entre le CP 4 et 5 était de la folie, jamais il ne l’aurait passée avec son Africa Twin 1000.
Je comprends à présent très bien pourquoi la moitié des participants sont venus avec des enduros. Si par temps sec le Hard Défi Tour n’a déjà rien d’une balade, avec la boue, c’est carrément hardcore pour un amateur. Je ne serais pas étonné d’apprendre qu’une partie des participants ayant opté pour une enduro cette année était venu avec un trail lors d’une précédente édition.
Le Hard Défi Tour l'évément trail tout-terrain le plus dur?
Pour avoir participé a tous les Hard Alpi Tour depuis 2014, je peux vous certifier que la difficulté du Hard Défi Tour est bien deux niveaux au-dessus de son homologue italien. Je ne ferai même pas la comparaison avec les évènements de Cocoricorando qui s'adresse à un public moins pointu.
Avec des conditions météorologiques pareilles, il est probable que d’autres organisateurs eu annulé l’évènement ou tout du moins neutralisé une partie de l’itinéraire.
James n’a neutralisé que les boucles hardcore optionnelles prévu pour les enduristes chevronnées. Nul doute que cette 3ème édition du Hard Défi Tour va rester dans les annales pour sa difficulté et ses conditions météos difficiles et que les petits nouveaux seront terrifiés par les récits des survivants…
Pour ma part, comme ça à chaud après l’évènement, je vous dirais que j’y reviendrais… mais de préférence au guidon d’un vraie enduro équipée de pneus neufs, ce qui me permettrais d'abord l'évènement de façon beaucoup plus sereine, et particulièrement en cas de pluie !
J’en profite pour dire un grand merci à James et à tous ses collaborateurs qui ont permis l’organisation et le bon déroulement de cet évènement.
Vous trouvez la vidéo du Hard Défi Tour 2019 ici.
Détails pratiques
Vous trouverez toutes les informations relatives au Hard Défi Tour sur le site officiel :
L’inscription au Hard Défi Tour coute 170 euro et inclus un T-Shirt et tous les repas du vendredi soir au samedi soir.
L’emplacement pour les 2 nuits de camping coûte 21,10 euro et des cabines sont également disponibles. Vous trouverez toutes les informations ici.
Vous pouvez dors et déjà sortir votre agenda, la prochaine édition aura lieu les 5 et 6 juin 2020.