
Le design du Airoh S5, agressif et racé est une vraie réussite. Enième preuve, si on en a encore vraiment besoin, de la force des Italiens pour le design. Fabriqué en polycarbonate et disponible en blanc brillant, orange/noir brillant et noir mat (la version blanc, rouge et bleu n’étant semblerait-il pas disponible en Suisse). Le S5 affiche 1'420g +/-50g sur la balance, un poids tout à fait honorable pour un casque pourvu d’un écran pare-soleil.
Pour un prix relativement contenu de CHF 299.- (pour la version noir mat et blanc brillant), la marque transalpine a réussi à intégrer tout ce qu’on peut espérer d’un tel casque, ou presque si on peut se permettre de faire les difficiles... L'écran est pourvu d’ergots de fixation pour une écran antibuée Pinlock, mais celle-ci n’est pas incluse.
L’écran pare-soleil intérieur s’actionne sans effort au moyen d’un bouton situé sur le côté gauche et très facile d’accès en conduisant. Un détail intéressant que je vois pour la première fois sur un tel casque est la possibilité de rabattre la casquette de cross vers l’avant en appuyant sur un simple loquet situé au-dessus du casque. C’est efficace et très pratique pour le ranger dans un top case ou un coffre car il occupe ainsi un volume plus faible.
Le Airoh S5 est, comme la plupart de ses concurrents, utilisable dans différentes configurations, à savoir avec/sans écran et avec/sans casquette. Une clé Allen (non fournie) est nécessaire pour dévisser les deux vis en métal qui retiennent l’écran. C’est certes un désavantage, tout le monde n’ayant pas des outils sous la main. Par contre, d’un point de vu qualitatif, ces vis en métal sont certainement plus solides que les systèmes en plastique qu’on peut voir sur d’autres modèles. Dommage par contre qu’en configuration route, Airoh ait choisi d’utiliser un second type de vis (Philips).
Le S5 possède une ventilation au niveau de la mentonnière. On l’ouvre en appuyant sur une pièce mobile de l’extérieur et on la ferme en appuyant sur cette même pièce depuis l’intérieur de la mentonnière. Celle-ci est efficace sauf si l’on actionne l’écran pare-soleil, car celui-ci empêche une partie de l’air d’atteindre votre visage. Sous le casque, au niveau de la mentonnière, il y a un grand interstice laissant rentrer l’air, mais aussi rendant le casque un peu bruyant à haute vitesse. Une seconde ventilation est présente au-dessus du casque et l’air, mais celle-ci se fait peu remarquer.
J’ai testé le Airoh S5 sur près de 3’000km, incluant les 36 heures du HAT Extrême et le KTM Adventure Rally. Si la plupart des casques en taille L sont toujours légèrement trop grands pour ma tête, le Airoh S5 est légèrement plus étroit. Du fait de l’espace réduit au niveau des tempes, le S5 ne convient pas à tous les porteurs de lunettes, la pression sur les branches étant trop grande (testé avec deux paires de lunettes différentes), vos binocles ne reposeront pas sur votre nez.
S’il est confortable même pour des longs trajets, je trouve le frottement avec la garniture interne désagréable lorsque je l'enfile et l’enlève. Celle-ci gagnerait à être plus douce et plus souple. A mes yeux, c’est le seul véritable défaut de ce casque.
A CHF 299.-, le Airoh S5 est imbattable dans sa catégorie en polycarbonate. Son look racé et agressif en séduira plus plus d’un. De plus, il est léger, polyvalent, doté d’un écran pare-soleil efficace et d’une système ingénieux permettant de rabattre la casquette vers l’avant. Dommage que les garnitures intérieures ne soient pas un peu plus douces et qu’il ne convienne pas aux porteurs de lunettes.