En 2019, un partenariat entre la franchise milanaise de la marque Deus Ex Machina, le motoclub de Gonessa et la société Adventure Riding de Renato permet la création du Swank Rally di Sardegna Classic.
Le mot Swank, qu’on pourrait traduire en français par « élégance », est hérité des Swank Rallys organisés depuis quelques années par Deus sur diverses pistes de cross d’Italie. L’idée des milanais étant de réunir pour le fun des motos anciennes, des préparations de type scrambler et d’autres motos exotiques. Classe Italienne oblige, nombre de participants sont sapés à la mode vintage qui d’ailleurs colle parfaitement aux codes d’esthétique de la marque.
La première édition du Swank Rally di Sardegna Classic est un succès et présage la naissance d’un évènement qui risque fort de devenir incontournable, en particulier pour les amateurs de Rallyes à l’ancienne.
Grâce à la persévérance et au dévouement des organisateurs qui n’ont pas eu la tâche facile, cette deuxième édition, initialement prévue en mai et annulée pour cause de Covid-19, a pu se dérouler du 30 septembre au 4 octobre en rassemblant tout de même 80 des 130 participants initialement inscrits.
Le Swank Rally di Sardegna Classic : Mode d’emploi
De part sa durée assez courte de quatre jours et surtout sa proximité géographique, c’est sans aucun doute le rallye européen le plus accessible depuis la Suisse.
En catégorie non-compétitive, nul besoin de posséder une licence de course, ni même un dérouleur de roadbook. L’itinéraire est 100% identique, mais la navigation se fait au moyen d’un GPS. Les résultats des spéciales chronométrées ne sont pas publiés. Détail sympa, on nous transmet tout de même nos temps à l’arrivée, ce qui permet de nous situer un peu face aux « Pros » ainsi qu’aux autres compétiteurs.
Niveau bécane, ici encore, pas besoin d’une vraie moto de rallye. Une enduro, un trail ou même un scrambler avec une autonomie minimale de 120 km fera l’affaire.
La classe compétitive, quant à elle, est divisée en deux catégories ; la R1 « historique » pour toutes les motos produites avant l’an 2000 et la R2 pour les motos modernes sans limitation de cylindrée. En catégorie Pro, les concurrents n’ont pas droit au GPS ; la navigation se fait uniquement au moyen d’un Road Book papier et d’un trip-master.
Le Prologue
L’avantage d’un évènement commençant à Milan est de pouvoir partir le matin même de Suisse pour rejoindre en début d’après midi la fameuse piste de motocross Vincenzo Augusta de Malpensa. La paperasse et les vérifications techniques sont vite réglées, j’ai le temps de faire connaissance avec Jean-François, mon compatriote Neuchâtelois. Vu la situation sanitaire actuelle, nous ne sommes qu’une poignée d’étrangers ; trois Français, trois Suisses et une demi-douzaine de Belges.
Niveau bécanes, il y a de quoi se rincer l’œil sur de belles machines comme une KTM 450 Rally Factory 2020 neuve, une Aprilia RXV 450 ou encore cette Honda 450 Rally préparée par Red Moto. Parmi les anciennes, on trouve également de belles mécaniques, comme une rare Aprilia Tuareg 250 2 temps, une Gilera RC600 ou encore une magnifique Honda XL600 avec moteur rouge, double optique et échappement blanc réplica du Dakar.
Avant même d’avoir démarré le petit moteur 2 temps de sa Vespa 125 Primavera, la star de Swank cette année c’est le numéro 60, Henry Favre, un jeune Italien de 25 ans qui a notamment traversé les USA en mobylette Ciao 50cc.
Malheureusement, sa faible puissance ne lui permettra pas d’atteindre le sommet de la seconde montée de la piste, mais peu importe, il est n’est pas venu ici pour taper du chrono.
Avec mon numéro 101 et un départ toute les minutes, je suis l’un des cinq derniers à m’élancer. Pou l’occasion, j’ai acheté une Honda XR400 de 98 que j’ai tout juste réussi à terminer de préparer la semaine avant mon départ. Ce seront mes premiers kilomètres à son guidon et pour moi qui roule surtout des trails de plus de 200 kg, c’est vraiment fun de se retrouver au guidon d’une pétrolette d’à peine 130 kg.