Si sur route, j’arrive à le suivre, dès qu’on attaque les pistes, malgré toute ma bonne volonté, il me distancie rapidement. J’apprendrai par la suite qu’il a été très actif en tout-terrain, en participant à de nombreuses courses d’enduro et des rallyes.
Pour le repas de midi, on est accueilli par des membres du Motoclub de Gonessa qui nous offrent l’apéro. Le cadre est très pittoresque, sur une petite colline, loin de tout avec une vue sur les vestiges d’un nuraghe, une espèce de tour en pierre typiquement sarde qui date de l’âge de bronze.
Au moment de repartir, on avait le choix entre deux traces GPS off-road, une facile et une difficile. Je n’ai pas d’autre choix que de suivre Klaus dans la partie difficile, avec quelques autres gars qui roulent vraiment bien. Le problème, sans GPS, est qu’il suffit d’une seule fausse bifurcation pour se perdre. Et c’est ce qui m’est arrivé. Je réalise assez rapidement mon erreur et j’arrive à revenir sur mes traces, pour rejoindre un village.
Coup de chance, je tombe sur un petit groupe accompagné par Renato Zocchi et je me joins à eux pour terminer la section « off-road facile » et rejoindre l’hôtel.
Quatrième étape : Arborea – Olbia (300 km)
Pour cette quatrième et dernière étape, il s’agit de remonter vers le nord pour aller prendre à nouveau le ferry à Olbia en soirée. L’organisateur nous demande, au groupe de journaliste, de prendre la trace 100% routière aujourd’hui, car celle-ci va nous amener dans un restaurant différent pour la pause de midi, et apparemment, c’est un truc à ne pas manquer !
Je suis à nouveau aux trousses de Klaus, et on se fait plaisir en longeant la côte ouest aujourd’hui. En bord de mer, même avec une température qui frise les 30°C, ça reste agréable, parce qu’il y a toujours du vent. On s’arrête dans le petit village de Borutta pour le repas. Situé au centre-nord, c’est apparemment un coin qui ne fait pas parti de la plupart des circuits touristiques et on est accueillis en grandes pompes. Même le maire de la ville est présent !
On a droit à tout un tas de spécialité de la région et je dois dire que c’est très bon. C’est clairement différent de ce dont on a l’habitude de manger en Italie.
On reprend la route en plein digestion, et après 10 minutes on est obligé de s’arrêter pour se faire un petit shoot de caféine. On aurait pu continuer par les petites routes jusqu’au bout, mais la fatigue n’aidant pas, on décide de se rabattre sur l’autoroute pour les derniers 100 km.
Je vous épargne le retour en Ferry et surtout, l’horrible étape autoroutière italienne pour rentrer en Suisse. Sans exagérer, je crois qu’il n’y a pas un seul tunnel entre Livourne et Alexandrie qui ne soit pas en travaux. C’était infernal.
Le Sardegna Gran Tour m’a permis de découvrir des coins et des routes magnifiques en Sardaigne, et je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner. C’est une situation assez unique qu’offre cette ile avec non seulement des routes goudronnées littéralement pensées pour la moto, mais également un vaste réseau de pistes tout-terrain légales.
Si c’était à refaire, j’aurais décalé mon retour de quelques jours, histoire d’avoir un peu de temps pour glander à la plage et aller explorer quelques unes de ces mines abandonnées.
J’en profite pour dire un grand merci à toute l’organisation, à Moto Guzzi pour le prêt de la V85 TT et à Klaus pour le bon temps qu’on a passé à se tirer la bourre.
Le Sardegna Gran Tour : Détails administratifs
L’inscription au Sardegna Gran Tour coute 890 euro (490 euro pour le passager) et inclus le ferry aller-retour en cabine double, deux nuit d’hôtel **** en demi-pension en chambre double, quatre repas de midi, une assistance médicale et mécanique tout au long de l’évènement, un T-shirt et des stickers.
Vous pouvez d'ores et déjà réserver les dates pour l’édition 2021 qui se déroulera du 22 au 25 avril et présentera des nouveautées. Nous ne manquerons pas de vous tenir informé. Vous trouverez d’autres informations sur le site officiel.
Et si vous êtes intéressé à l'essai de la Guzzi V85TT Travel, c'est ici.