Préambule (Page 1)
Le premier essai, la première présentation presse (Page 1)
Les coups de cœur (Page 2)
L'essai qui ne s'est pas déroulé comme prévu (Page 3)
La plus belle destination pour rouler (Page 3)
Les anecdotes (Page 3)
Pour finir, un immense merci (Page 4)
« Salut, c’est Yann, de AcidMoto ».
Voilà exactement comment ça a commencé pour moi. C’était le lundi du dernier Jeûne Fédéral… Juste un peu avant le dernier weekend de roulage de l’année, à Alès. « Crouiiiik », et ça c’était le nœud qui venait de se former dans mon tractus gastro-intestinal.
Bien sûr, il y a eu des choses avant ce coup de fil, et on s’était croisé déjà au fil des roulages, des rencontres et des discussions. Et j’étais déjà sous Acid avant même cet appel. Sous perfusion d’Acid, même ! Un coup de théorie et de lecture par ci, avec AcidMoto.ch « je chercher des informations diverses et variées », en passant par les feux AcidDays pour la partie « je cherche ma bécane et valide mon choix », et finir avec AcidTracks pour la partie (très) appliquée et circuits, genre « je cherche le point de corde et la trajectoire parfaite ».
Mais là… ce « Salut, c’est Yann, de AcidMoto », c’était une autre étape, et l’entrée dans une toute autre dimension. Pour ceux qui savent, c’est, un peu, comme de rencontrer le Boss de fin de niveau en jeux vidéo. Et se retrouver de l’autre côté du miroir. Passer de consommateur de la news, de l’événement, au statut de consomm’acteur.
Et aujourd’hui, de fil en aiguille, d’essais en news, en passant par les photos et des billets d’humeur, neuf mois après avoir rejoint cette équipe de bra…ves et preux chevaliers et tortionnaires de la poignée de gaz, leurs destriers de métal, leurs clichés millimétrés et leurs plumes inspirées, j’ai déjà plus de souvenirs que si j’avais mille ans… Avec le plaisir, l’envie de bien faire et l’humilité comme fils conducteurs.
Alors moteur !
« Veux-tu aller faire l’essai de la Triumph Street Triple RS pour nous ? » Et re-« crouiiiik »…
Une présentation mondiale, un modèle phare de la gamme, merci, merci, je n’en demande pas tant. Le temps de bouger deux ou trois réunions dans l’agenda pour la mi-Octobre, et le tour est joué. Un cours à donner à Genève puis je me transporte direct à Cointrin et direction Alicante via Madrid, suivi d’un transfert de nuit avec un taxi volubile vers l’hôtel.
Arrivée vers 23h, je vois la fine fleur des journalistes francophones sortant de table, des têtes connues et l’humeur joyeuse. Il y a là Bader, PonPon, François, des accents du Sud de la France. Petit signe de tête et salutations en passant. Le temps de finir le check-in, grignoter quelque chose vite fait, regagner ma chambre. Avant de tomber comme une masse. Grosse journée demain.
Le petit déjeuner est pris en tête-à-tête intime avec le tracé du circuit de Cartagena. Puis Stuart Wood, l’ingénieur en chef, me fait un débriefing personnel de « son » bébé. Je l’écoute, prends note, opine du chef, souris, tout en sentant (déjà) poindre une petite boule au ventre.
Formalités administratives expédiées, l’autocar nous attend pour le transfert vers le circuit. Je fais connaissance avec mes « collègues » de la presse moto suisse, ainsi qu’avec ceux de la presse hexagonale. On échange, le paysage défile, je me détends. Et profite de ce trajet pour mesurer ma chance. Une boucle dans l’arrière-pays de Cartagena, des séances photos, la pause déjeuner et l’après-midi sur circuit, y’a pire forcément !
Je découvre et apprends les règles des déplacements en groupes (troupeaux ?) lors des lancements « presse », les pauses et aller-retours pour les photos, et surtout le rythme de ces roulages sur route, tout juste hallucinant. Heureusement, la moto est conciliante, elle est pêchue, elle tient la route et freine d’enfer, et je prends confiance et recolle à la meute.
Car il faut voir la vitesse avec laquelle on a enquillé les routes de l’arrière-pays, et le rythme avec lequel on a abattu le trajet du retour vers le circuit. Les motos sont rendues. Ça « clic clic » de partout. Pause déjeuner. Et d’autres Street Triple RS nous attendent sagement dans les box pour la partie circuit…
Les sessions de l’après-midi se sont déroulées comme dans un rêve. Deux ans de pratique aident à organiser le sac, se poser sur une chaise dans un coin pour s’équiper en vitesse et se concentrer sur les sessions qui s’enchaînent, les automatismes de deux saisons pleines sont là.
Briefing, en cuir. Je vois Moto Revue, Moto Journal, Moto et Motard, High Side, Moto Magazine, et nos confrères helvétiques. Cartagena est une piste pas facile à mémoriser, mais fluide et très variée. Ça roule fort, ça roule propre, ça déboule de partout. Ça filme, ça GoProte, ça immortalise à tout va. Dans le hurlement du trois cylindre. Jubilatoire. Il fait chaud, les techniciens font un travail remarquable, les motos sont bichonnées, elles sont sous couvertures chauffantes dès le retour au box.