Sommaire :
Historique (Page1)
Témoignages David et Patrick (Page 2)
Témoignage Jimmy (Page 3)
Témoignage Foux (Page 4)
La toute première sortie a eu lieu au Circuit de Bresse, avec un nombre restreint de participants intégrés à la sortie d'un autre organisateur. C'était le premier balbutiement, il faudra attendre 2015 pour que nous réservions en exclusivité la piste de Bresse.
9 et 10 Juillet 2015, c'est le grand jour. Nous avons 120 participants qui nous font confiance et tout était organisé avec un pilote de Macau et du TT, Hervé Gatner, pour s'occuper des débutants. Seulement voilà la sortie a pris un faux départ, deux néophites se percutent en bout de ligne droite. L'ambiance en a pris un coup et le roulage n'a pas pu reprendre tout de suite. Fort heureusement, les protagonistes se sont remis et n'ont depuis aucune séquelle.
Cette sortie aura jeté les bases d'une sortie Acid Track, mais le concept va peu à peu s'améliorer jusqu'à la forme que vous connaissez actuellement. On peut dire aussi que nous avons eu droit au pire dès le début.
2016, le calendrier gagne une date en septembre, sur le nouveau tracé de Vaison Piste, en plus du Bresse en juin plutôt qu'en juillet. Première sortie, on encardre doublement les pilotes les moins expérimentés, avec José Kuhn, habitué du Circuit de Bresse, et Rony Schwartz, moniteur breveté d'état. Julien Welsch était aussi de la partie comme coach, Sebastien Fraga et Margaux Wanham, qui s'entrainaient dans le groupe pilote.
Lors de la seconde date de l'année 2016, un stage était organisé à Vaison Piste. Avec un nombre limité de participants, plus de temps en piste, un suivi plus poussé de chacun pour progresser plus vite. L'excellent Rony Schwartz en bord de piste prodigue ses désormais célèbres conseils de position.
Comme l'espace à disposition à Vaison le permet, le stunter Julien Welsch a sorti sa moto de cascade pour nous offrir une représentation de ses meilleures figures. Et comme si ce n'était pas assez, P'tit Seb Fraga laissera son empreinte au circuit en signant un nouveau record de piste avec 58.33 sec. La motivation prodiguée par nos deux plantureuses grid girl, maquillée à la graise à chaise et ornées de Tampax en guise de bijoux, probablement...
C'est ce week-end là que les 3 trublions Alex, Marc et Steve ont accouché de détails propres au concept des AcidTrack. Se travestir, le culte sans limite aux licornes, l'échauffement imposé en début de journée, les apéros, la déconne, etc. Tout a commencé là.
Pour 2017, Sebastien Fraga rejoint l'équipe de coach quand son calendrier le permet. Il en va de même pour Margaux Wanham, Arnaud Curtolo ou Robin Mulhauser. Le calendrier est un bis repetita de l'année précédente et l'affluence de pilotes est au rendez-vous.
2018, c'est la révolution ! Site internet dédié, 5 dates au calendrier avec 2x Vaison, Bresse, Alès et Lédenon, toute l'équipe arbore de rutilantes Yamaha toute neuves et de nombreux partenaires nous suivent sur nos sorties.
2019, oyez, oyez ! Le calendrier de 5 dates est repris, mais au lieu de deux visites à Vaison, nous fêtons l'arrivée de Dijon-Prenois à notre tableau de chasse ! Le circuit bourguignon est un incontournable des passionnés de moto de la région. Les vitesses atteintes en lignes droites impressionnent, la vitesse de passage en courbe encore plus. Obtenir une date là bas est compliqué, d'où son absence du calendrier 2020, mais il en vaut toujours la peine.
Il fallait bien que je m’essaie un jour au circuit, surtout que mes collègues organisent des stages sur piste depuis quelques années, ça serait l’occasion de passer un weekend avec eux. C’est donc avec ma Benelli TNT 899 que je m’inscris à mon premier stage à Vaison piste. Je me mets dans le groupe des débutants, et on était encore en train de slalomer entre des cônes quand mon italienne a décidé de faire un caprice et a craché tout son liquide de refroidissement sur la piste… La moto a surchauffé et le bouchon de remplissage d’eau du radiateur a littéralement explosé… La faute à un ventilateur bloqué qui a fait sauter le fusible... Je n’avais encore même pas pu faire un tour de piste… Malo, une de nos photographes, a réussi a immortaliser l'instant exact ou ma Benelli et moi-même disparaissions dans la fumée... Le rendu est cool, on dirait que le gars devant moi est en train de faire un burn.
Heureusement, j’ai pu compter sur un petit atelier non loin, avec un vrai mécano à l’ancienne qui m’a fabriquée une pièce en tournage et en soudure pour 40 euros, puis sur l’aide de Cédric, le mécano de GM Compétition, heureusement très présent aux AcidTracks, pour remettre la moto en état. L’après-midi même je pouvais rouler à nouveau ! Superbe expérience ces AcidTracks, si j’avais plus de temps j’en profiterais pour participer plus régulièrement.
Mes AcidTrack sont passés par deux phases. D’abord celle où je suivais car c’était écrit Acid et que je voulais être utile, puis celle où je suis devenu actif car j’y prenais beaucoup de plaisir.
La première période, j’étais tout simplement mauvais sur circuit, je ne progressais pas, j’avais peur. C’était difficile de s’investir alors que je me sentais mal à l’aise en piste. Heureusement il y a eu le déclic, ce fameux jour de 2017 sur l’Anneau du Rhin. Maintenant, AcidTrack est un projet qui me tient à coeur, je vois ma progression et surtout je prends du plaisir à retrouver les lecteurs sur circuits. La façon d’accueillir les participants que mes collègues ont introduite donne une telle dimension humaine à nos sorties que ça en devient addictif. J’apprécie particulièrement retrouver Rony, partenaire en affaire mais avant tout ami depuis des années.
L’autre étape que j’ai aimé, c’était découvrir la Yamaha R6 grâce à AcidTrack. Toujours anxieux sur les autres motos utilisées sur piste, la légèreté de la japonaise m’a mis à l’aise, sa position aussi. Je change encore mes rapports un peu tôt, mais je m’habitue peu à peu au 4 cylindres, il me tarde d'exploiter la dernière mise à jour de GBK Motos !
Difficile de dire quel circuit de notre calendrier est mon favori. Entre Alès, Dijon et Lédenon, j’hésite. Alès par la beauté du tracé et du site, le second pour la vitesse moyenne spécialement élevée et cette ligne droite interminable (freine à la passerelle !). Enfin Lédenon pour la tête des gens qui découvrent les dénivelés et le côté technique et exigeant du tracé.
Aaaaah, les 'Tracks. Catapulté dans l'aventure en 2017, j'ignorais encore dans quel joyeux monde je mettais les pieds. Je redécouvrais également la face cachée de mes collègues d'AcidMoto... Acid'Track, côté orga, c'est un peu comme être moniteur en colonie : nos gentils participants assistent avec une joie un peu navrée à nos débauches de concepts farfelus et, heureusement, se joignent le plus souvent à nous. Sûr que de voir des gaillards se trémousser en tenues fluos ou costumes de licorne, chanter dans des mégaphones et annoncer avec un entrain non feint l'imminence de l'apéro, à peine le casque retiré à la dernière session, ça peut faire pouffer.
Mais derrière cette bonne humeur fluorescente et cette façon détendue de présenter les choses, il y a un sérieux et une rigueur inamovibles pour tenter de proposer un événement satisfaisant à tout point de vue. En termes de sécurité pour tous les participants, encadrants et accompagnants, mais aussi de service, avec une team toujours au taquet pour parer aux couacs, imprévus et demandes. Je nous jette des fleurs, mais merci et bravo à mes collègues!
C'est également un plaisir de pouvoir, comme vous, côtoyer des cools pilotes, qui n'hésitent pas à se rendre disponibles lorsqu'ils sont présents sur nos roulages, pour vous encadrer et conseiller, échanger avec tous sur notre passion commune... et nous mettre une sacrée misère sur les sessions!
J'adresse également, un immense et colossal MERCI à notre équipe de photographes, qui sont eux aussi toujours à fond sur nos journées (et soirées!) parfois intenses, pour ramener le plus de souvenirs possible. Qu'il brûle, vente ou pleuve, qu'il faille faire le tour du circuit à pieds pour rejoindre un spot, que leur bière se réchauffe sur une table pendant l'apéro, qu'ils aient envie d'aller se coucher mais qu'une course de trotinettes improvisée débute sur la pit-lane... ils sont là.
Et après chaque sortie, ils passent de nombreuses heures devant leur écran pour livrer, dès que possible, les précieux souvenirs à chacun de nous. Et avec le sourire depuis six longues années! Merci à vous, vous êtes extraordinaires!
Vous l'aurez compris, les Acid'Tracks, pour moi, je dirais que c'est d'abord des rencontres (vous l'avez, je le sais). Donner de mon temps et de ma personne pour servir au mieux tous les participants de ces joyeuses sorties est un plaisir permanent et sans cesse renouvelé. Je terminerai en remerciant mon père, avec qui je me rends la plupart du temps sur les circuits depuis nos débuts, et que je délaisse bien trop à l'occasion de ces sorties, occupé à droite à gauche.
Non content d'être toujours là pour faire le plein de ma moto quand j'oublie, changer des pièces pendant que je porte des fûts, il a toujours plaisir à me croiser sur les sessions. Le retrouver en piste et lui coller au pneu arrière entre les vibreurs ou le voir passer depuis la pit-lane me procure toujours la même émotion, si particulière et précieuse. Merci à toi.
Et merci à vous tous, participants, encadrants, photographes, pilotes, staff, chiens, qui rendez les AcidTrack aussi magiques. Et merci à la bière.
Le bleu passe au vert, flashback.
Livraison de la Speed Triple RS le 28 Mars, rodage expédié en une semaine – je suis impatient et la récupère donc dès le premier de ses services effectué, soit le vendredi suivant. Moto tout juste rodée, et le reste était à l’avenant : cuir neuf, casque rutilant. Et la boule au ventre. J’enfourche la moto et direction la France, Vaison Piste. J’étais impatient.
Le premier jour. De ma première vraie saison de roulage sur circuit. À la veille d’une vingtaine de journées sur les circuits de France. Mais, puisqu’il faut bien commencer par le commencement et faire les choses dans l’ordre, le stage de pilotage. Avant ça, une journée d’initiation au circuit avec le Cornu Master School à l’Anneau du Rhin puis un détour avec la Tortue Team sur le Circuit du Luc. Mais là, un stage de deux jours, à Vaison Piste, petit circuit de 2 kilomètres dans l’arrière-pays bourguignon, où l’on ne voit pas l’ombre d’une ligne droite. Un weekend complet dans l’antre de Vaison, qui tournicote, qui tricote, qui gauche-droite et pif-paffe, monte et descend... Le décor est posé.
Et ce vendredi-là, un soir d’avril 2018, lorsque je pénètre dans l’enceinte du circuit, je ne le savais pas. Pas encore. Que ce serait le début d’une aventure palpitante, humaine, personnelle. Et que j’étais au commencement de quelque chose. À la veille de connaître des gens merveilleux. Les Alexandra, Adrien, Xavier, Guillaume, Irinda, David, Loris, Céline, John, Hervé, J-C, Fabio, Fabienne, Cédric, Greg, Nico, et tous les autres. VOUS autres.
Ce que j’y ai appris
Les AcidTracks m’ont appris la patience et à travailler les fondamentaux. À me poser. Me canaliser. Mais il y a pleins de petits moments qui font le piment et l’écume de mes jours…
Avant les roulages, il y a l’attente, la préparation, la projection et l’impatience. Le décompte des jours, les échanges sur les messageries instantanées et les réseaux sociaux. La location de la camionnette, le chargement des motos. Avec les copains, on n’a pas toujours tout fait tout bon, mais souvent juste. On a eu chaud, on s’est énervés, rarement, il y a même eu des bruits bizarres dans la cargaison parfois, mais toujours l’excitation du départ. La promesse du voyage. Puis le voyage. Et des retrouvailles et de nouvelles connaissances. De ces sensations.
Pendant les roulages ; la jouissance du moment présent, de cette vague de peur, d’adrénaline qui vous submerge et ces élans de camaraderie qui vous étreignent. C’est l’apprentissage de la peur, de toutes ces façons de la canaliser, la gestion de la fatigue, puis la satisfaction des progrès effectués, de ce sentiment de partage, d’être dans une bulle, en dehors du temps. Et ce mélange de peur et d’excitation, renouvelé à chaque session. Et des tranches de rires à chaque échauffement.
J’ai appris à écouter, observer, reproduire ce qu’on m’a enseigné, m’appliquer. Et bu jusqu’à la virgule, et absorbé les conseils des coaches. Aussitôt mis en application dans la session suivante. Et voir, peu à peu, la peur se mélanger au plaisir. Et cette envie, insatiable, d’y retourner. Encore et toujours. Et mille fois sur le point de corde je me serai appliqué. Et mille et une fois sur mes appuis je me serai concentré. Et cent fois ce regard j’aurai travaillé. Jusqu’à l’envi. Jusqu’à en douter.
Jusqu’à ce contact. Premier genou. Ce moment précis où l'effleurement furtif devient caresse éternelle.
« Nous vous devons une reconnaissance éternelle ».
Merci à toute l’Équipe, aux coaches, aux photographes et à toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour aider, d’avoir su rester humbles, flamboyants et sérieux à la fois, et nous avoir communiqué votre passion et su créer cette atmosphère de partage et distiller une ambiance si magique.
Qu’il me tarde aujourd’hui de vous retrouver tous et toutes, même sur une saison 2020 tronquée. Bientôt donc… Et le reste n’est que de l’attente.