Jour 2 – Douze - Tataouine (440km)
Au programme de cette deuxième journée au départ de Douze, trois liaisons et cinq spéciales pour un total de 440 kilomètres et une arrivée à Tataouine.
La grande surprise ce matin c’est de revoir Christopher Auzoux, le gars qui s’était crashé en Street Triple sur la première spéciale la veille.
Après quelques coups de téléphone, les motards tunisiens ont réussi à lui trouver une jante d’occase à Tunis et à la faire transporter jusqu’à Douze pendant la nuit. Ils l’ont montée le matin avant le départ et il est à nouveau dans la course ! Tout ça pour moins de cent euro, transport et montage inclus. On n’ose même pas rêver d’un service pareil chez nous, surtout un dimanche matin !
Le side-car est également à nouveau dans la course après une réparation du carter pendant la nuit à la pâte deux composants. Ils se sont couchés à trois heures du mat.
Quand j’arrive à la première spéciale, après une liaison sans grand intérêt, une cinquantaine de participants sont en train d’attendre, ce qui n’est pas bon signe...
Il y a eu trois chutes et le temps que les blessés soient évacués et que la course reprenne, on passe une bonne heure et demie à attendre sous un soleil de plomb. Avec mon teint de blanc-bec, j’hériterais d’un joli coup de soleil sur le pif, de quoi me donner un air de drapeau suisse inversé…
Un mal pour un bien, j’ai le temps de taper la causette avec quelques participants tunisiens qui me font réaliser à quel point il est difficile d’être motard chez eux. Ils n’ont aucun importateur officiel et doivent acheter des véhicules à l’étranger et se coltiner des taxes d’importations énormes qui doublent le prix des motos. Par contre, en Tunisie au niveau du code de la route, les motards sont largement plus chanceux que nous.
J’attaque la première spéciale avec prudence, un peu refroidi par ces accidents. Force est de m'avouer qu’elle est vraiment chouette et que je commence à me prendre au jeu. Les 4.5 kilomètres sont une succession de virages, de dos d’ânes et même d’une section recouverte de gravillon. C’est très piégeur et je me garde une bonne marge de sécurité.
Au terme d’une magnifique liaison, on se retrouve au départ de la seconde spéciale qui se court sur le même tracé. J’améliore mon temps de 8 secondes en prenant un plaisir monstre. La troisième spéciale est annulée suite à une nouvelle chute.
C’est une journée noire pour les pilotes helvétiques puisque Julien Lasserre et Jacques Grandjean chutent les deux durant la liaison. Le premier a un poignet cassé et le second une omoplate. Vraiment dommage pour eux car ils étaient bien classés.
La pause de midi a lieu à Matmata, dans les anciens décors du film Star Wars, un des hauts lieux touristiques de la région. On mange dans une des maisons utilisée pour le film, maintenant transformée en restaurant. Il fait bien frais c’est agréable.
On enchaîne avec une nouvelle liaison tout aussi plaisante que ce matin. Par moment on se croirait presque en Arizona. Les paysages dans la région de Matmata sont beaucoup plus impressionnants et variés qu’hier.
Les deux spéciales suivantes auront lieu sur un nouveau tracé, un peu plus court que le premier, mais tout aussi intéressant. Je vous propose d’embarquer avec la championne française des rallye routiers, Sonia Barbot, au guidon de sa F700 GS. Seule motarde en course, elle est d'ailleurs classée dans le top 3 de sa catégorie.
Les vainqueurs de la journée par catégories :
Catégorie unlimited : Jérome Putin en Triumph Street Triple
Catégorie <750 : Christophe Oveney en Husaberg FE 450
Catégorie Tunisie : Tarek Azabou
Le classement du jour des Suisses :
Catégorie unlimited : Miguel Sousa 15ème, David Vidrequin 16ème, moi je suis 38ème
Catégorie <750 : Guillaume Verdeau 2ème