Plus que jamais, Kawasaki a poussé encore plus haut le niveau de performances de sa Z1000 SX. Les bonnes recettes qui ont permis de concevoir la Z1000 SX millésime 2011 ont été conservées et même sublimées. Centrage et abaissement des masses pour une excellente maniabilité, caractère-moteur aussi sportif à haut régime que souple aux bas et mi-régimes, excellence des composants de la partie-cycle (fourche inversée à tubes de 41mm de diamètre et amortisseur arrière back-link horizontal), relation pilote-moto exacerbée (ergonomie et confort), attention portée aux détails et look général (ligne du carénage inspirée de la famille Ninja), capacité au touring (position de conduite, bulle réglable, bagagerie)... On ne s’attendait pas à mieux, et pourtant, Kawasaki a parfait la Z1000 SX pour avoir une longueur d’avance sur la concurrence. Et c’est gagné !
Au menu des nouveautés, nous trouvons un contrôle de traction (KTRC) réglable sur trois niveaux pour une transmission au sol sans faille de la puissance de la moto, deux cartographies moteur pour s’adapter aux conditions de pilotage, des caractéristiques-moteur revues pour plus de puissance à haut régime et plus de couple sur toute la plage de régime, un maître-cylindre à piston radial pour le frein avant actionnant de nouveaux étriers monobloc Tokico à fixation radiale, une selle plus épaisse de 2cm pour le passager et retravaillée pour le pilote, une fourche recalibrée, une molette de précharge pour des réglages sans outil de la suspension arrière et une boucle arrière redessinée pour mieux intégrer esthétiquement les supports de valises.
On se demande si l’on peut encore parler d’update du modèle ! Dans tous les cas, la Z1000 SX peut se targuer d’être la moto sport-tourer 1000cc la mieux équipée du marché, mais surtout la plus sportive !
Pour la présentation européenne de cette nouvelle machine, Kawasaki a choisi le Burgenland autrichien (extrême Sud-Est du pays). La météo s’annonce (très) mitigée, ainsi, nul doute que nous aurons l’occasion de tester cette nouvelle Z1000 SX dans les pires conditions et d’user de la bienveillance du contrôle de traction.
A peine chevauché la selle de la Z1000 SX que je m’attarde sur les informations données par le tableau de bord. Je découvre l’apparition de nouvelles données : les consommations instantanée et moyenne, l’autonomie, l’indicateur ECO qui avertit d’une conduite respectueuse de l’environnement, le niveau de réactivité du contrôle de traction (de 1 à 3) et le mode de puissance du moteur (Low ou Full). Je regrette de ne pas voir d’indicateur de rapport engagé ou la température de l’air. Certains diront que ce n’est pas nécessaire et que l’on s’en passe volontiers... certes, mais qu’ils admettent que ces deux informations peuvent parfois être utiles.
Le réglage du KTRC et le choix de la cartographie se fait intuitivement grâce aux deux flèches et bouton de sélection sur le commodo gauche. Comme la chaussée est humide, je ne tente pas le diable et fixe le KTRC sur le niveau 3, le plus sécurisant.
Rapidement, le départ est donné. Accompagné de quelques confrères de Suisse et d’ailleurs, me voici parti pour une virée d’une journée dans le Burgenland et Steiermark. Le temps que la mécanique chauffe et je me sens à l’aise sur cette Z1000 SX. Facile et évidente. Le train avant est léger et permet de vifs changements d’angle. La Kawa’ se laisse emmener là où votre regard pointe. Pour un comportement dynamique optimal, je préfère une monte pneumatique taillée en V, comme celle du millésime 2013 (Bridgestone BT16 Pro) par exemple, à celle du nouveau modèle (Bridgestone S20 R).
Les premiers kilomètres ont permis de révéler la souplesse exemplaire du quatre-cylindres. J’apprécie enrouler sur le dernier rapport, tant ce 1000cc est gavé de couple. Les relances dès 60km/h sont soutenues et s’accompagnent d’un agréable ronflement provenant de la boîte à air. Typiquement racing, Kawasaki ne trahit pas ses gênes ! D’ailleurs, à se demander si la paire d’Akrapovic proposée dans la liste des accessoires est vraiment nécessaire... car le niveau sonore est déjà important et peut-être même envahissant sur de longs trajets en mode "balade".