
Pour sa nouvelle Speed Triple, Triumph a revu les choses en profondeur. Presque tout les aspects progressent, même le flegme britanique qui ne fait plus le poids face à autant de technologie. Quelque part il fallait rattraper le retard que ce roadster avait face à des concurrents alignant des chiffres toujours plus fous, notamment au niveau de la puissance
C'est en 1994 que la Speed Triple jetait un peu les bases du gros roadster en tant que modèle, elle a tenu tête au reste du marché jusqu'à sa version 2016. A la sortie de la version 2018, malgré qu'elle s'appelait RS pour la première fois, la fiche technique était en retrait.
Pour cette Speed Triple 1200, on retrouve le sigle RS et à contrario de la petite soeur Street Triple, elle s'en tiendra à cette seule version. N'attendez pas une S ou une R, ce modèle est au pinacle du segment pour le constructeur et pas question de retirer quelque chose de leur chef-d'oeuvre.
La philosophie reste identique pour ce nouveau modèle, toujours dédié à la route, mais performant sur circuit. Et surtout, son comportement est fidèle à l'esprit Speed Triple.
L'occurrence 2021 est bâtie sur un tout nouveau châssis 17% plus léger, plus étroit et à l'agilité d'une Street Triple. Les masses sont centrées plus bas et plus en avant du fait de l'ensemble moteur/boîte moins encombrant en longueur. Triumph ne souhaitant pas changer l'empattement, le monobras, qui est lui aussi nouveau, est plus long que le précédent, gage d'une meilleure traction.
Pour le pilote, le réservoir est plus fin au niveau des genoux et l'assise plus étroite apporte plus de place à bord. Avec 830 mm de hauteur de selle, plus étroite, elle rend également plus simple le fait de mettre le pied au sol. Du point de vue de la prise en main, le guidon prend quelques milimètres en largeur pendant que les reposes-pieds sont installés plus au centre de la moto, du fait du châssis plus étroit.
La suspension de la Speed Triple 1200 RS est d'origine suédoise, autant la fourche que l'amortisseur sont des pièces Öhlins. A l'avant, une NIX30 inversée de ø43mm entièrement réglable avec des outils : précharge, rebond et compression. A l'arrière, amortisseur TTX36 à cartouche séparée et réglable de la même façon que la fourche.
Pourquoi n'ont-ils pas mis de composants semi-actifs alors que la moto se veut avant tout dédiée à la route ? Selon leur enquête, la suspension semi-active n'étaient pas nécessaire, les clients cible ne l'attendent pas car plus lourd et plus cher à l'achat.
Au chapitre du freinage, on trouve évidement des étriers Brembo et ce sont des Stylema. Ils pincent des disques de 320mm de diamètre. Au guidon, c'est un maître-cylindre MCS 19x21. A l'arrière, un étrier double piston sur un disque ø220mm.
Une centrale ABS Continental MIB-EVO (et non Bosch comme on le voit le plus souvent) équipe la Speed Triple. Cette même centrale répartit d'ailleurs le freinage sur les trois étriers même si vous n'utilisez que le frein avant. Le constructeur nous assure que c'est très discret à l'usage et que s'ils l'ont mis en place c'est parce que l'apport durant le roulage est significatif.
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