
Bon, je ne vous ferais pas l’affront de vous détailler les différents aspects du nouveau roadster, Marc l’a déjà fait dans son article (à relire ici). Mais ce qui est primordial, c’est de savoir que si elle porte maintenant ce nom, ce n’est pas pour rien… Car le cœur de la GSX-R 750 bat en elle. Et pas que sur le papier !
Pour cet essai, c’est le garage MMRide qui m’a mis la moto à disposition. La seule différence avec le modèle 100% d’origine, c’est qu’Alex et Vivien lui ont greffé un support de plaque court, de beaux clignos et ils ont enlevé une dent au pignon de sortie de boîte. Les modifications esthétiques lui vont à ravir, et soulignent ce côté bestial qu’elle peut avoir.
L’aspect esthétique est toujours difficile à mettre en avant. Les goûts et les couleurs comme on dit… Mais personnellement, je trouve cette Suz’ super réussie. Elle ne bouscule pas les codes certes, mais ses nouvelles lignes sont réussies. Plus fins, les clignotants laissent la part belle à la nouvelle tête de fourche qui fait penser à la grande sœur de la 750, la GSX-S 1000. Grande sœur à qui elle a emprunté son compteur digital.
Le pignon ? C’est pour la rendre un poil plus joueuse… Bref, une petite série de modifications qui rendent la belle encore plus belle et plus joueuse pour moins de CHF 650.-
D’une simple pression sur le starter, le moteur s’éveille grâce au système Easy Start dans une symphonie feutrée (norme Euro4 oblige) mais malgré tout prometteuse. Je passe la première et le lâché d’embrayage est doux. On perçoit le moteur qui prend quelques tours en plus à ce moment là. C’est cette fois-ci le SCAS (système d’embrayage assisté) qui rentre en ligne de compte. Cette aide au démarrage ne permet pas de se passer de la poignée de gaz pour s’élancer, mais elle donnera un petit plus.
Bref, je m’élance et très rapidement, la légèreté du train avant me subjugue. Cette brèle est légère, précise et ultra douce. Quelques minutes ont suffit à me donner l’impression de connaître cette moto. Et que dire de la boite à vitesse ? Elle est aussi douce et précise que je peux être bourrin et maladroit, c’est dire ! En ville en tout cas et en rase campagne, c’est un sans faute, il n’y a même pas besoin de l’électronique.
Au niveau de la position, tout tombe correctement sous la main. Ce n’est pas parfait pour mon gabarit, mais c’est plus que correct. Le large réservoir écarte un peu les jambes sans que ce ne soit gênant pour la conduite, et si cette moto avait été faite pour moi, j’aurais aimé un guidon un poil plus large pour profiter encore plus de la maniabilité et de la précision de cet avant.
Si le levier de frein me paraissait spongieux au premier abord, il faut laisser à l’ensemble du système qu’il fait parfaitement son travail. C’est vrai que j’aime avoir du répondant à la prise des freins mais comme pour tout le reste sur cette moto, je m’y suis fait rapidement. Les changements effectués par Suzuki sur les freins sont énormes au regard de ce qu’il y avait sur la GSR !
La ville c’est bien, où plutôt, il faut y tester. La campagne c’est mieux, c’est plus dégagé et on peut commencer à ouvrir un peu plus, pour se rendre compte de ce que la belle a dans le ventre. Mais avant de savoir ce qu’elle avait dans le ventre, ce sont les poumons de la GSX-S 750 qui se sont révélés, ou plutôt, sa boîte à air. A l‘ouverture des papillons, elle commence à hurler, dans une sonorité enivrante qui me dope et me pousse à ouvrir toujours plus, à rester dans les hauts régimes. Bref, à jouer avec le côté GSX-R du roadster.