
Kabuto. Cela peut surprendre comme nom. Et pourtant, ce n’est pas une marque émergeante. Tout d’abord (chronologiquement parlant), le Kabuto est le casque du guerrier traditionnel japonais, le Samouraï. Ensuite, la marque nippone est née en 1982 et a durablement participé au développement d’une autre marque provenant du pays du Soleil Levant : Shoei.
Le modèle essayé, le RT33 m’a été confié peu après le salon de Milan EICMA 2015, dans sa robe blanche. J’ai donc eu tout loisir de le tester par tous les temps, et dans beaucoup de conditions différentes. Du scooter à la piste, en passant par du supermot’ et, je dois l’avouer, quelques passages dans la terre (qui entre nous soit dit, n’ont pas apporté grand chose au test à part me mettre la banane), mon casque de Samouraï a gouté de tout. Avec un peu de recul, il aurait fallu que je me bourre pour me vanter d’avoir vraiment tout testé.
Au premier abord, le casque peut paraître simple. Pas dans le mauvais sens du terme, non, mais sans fioritures. Dans sa livrée blanche, les aérations présentes sur le casque sont mises en avant. Une au menton, une au front, et un extracteur qui servira à laisser ressortir l’air à l’arrière du crâne.
Des deux côtés, sur l’arrière du heaume, on trouve deux arrêtes qui sont en fait le système Wake Stabilizer. Ce dernier permet une plus grande stabilité lorsque les vitesses augmentent.
On enfile le Kabuto RT33 et on se rend immédiatement compte qu’a l’intérieur, la qualité est de mise. Le tissu Coolmax est agréable et les mousses à double densité travaillent parfaitement pour s’adapter au visage ainsi qu’à l’ensemble de la tête. On pourra noter la petite attention pour les porteurs de lunettes avec le système G-Slit, qui facilite le passage des branches des lunettes. Evidemment, tout l’intérieur du casque est totalement détachable pour le nettoyage des mousses.
On attache ensuite la jugulaire au moyen de la boucle double-D et on se rend compte que le champ de vision offert par le Kabuto RT33 est excellent. A ce moment là, un petit doute apparaît en moi. Les mousses étant volumineuses, il n’est pas impossible que je sois un peu gêné en regardant vers le haut. A vérifier donc.
Avant de partir rouler, je changerais la visière pour mon confort personnel et j’installerais une visière « blue mirror », que vous trouverez dans les accessoires disponibles chez le fabricant. La pose du PinLock fourni en même temps que le casque ne me prendra que 37 secondes alors que l’installation de la nouvelle visière aura duré 8,5 secondes. Oui, le système prévu par Kabuto pour le changement des visières est efficace !
Maintenant, on the road ! Sur route le RT33 est tout simplement magistral ! Son poids de 1350 grammes se fait oublier et les aérations fonctionnent à merveille. Il m’a même fallu penser à les fermer pour ne pas avoir trop froid lorsque le temps n’était pas au beau fixe !
Mais au début des chaleurs, le bon fonctionnement de ces aérations et du système d’évacuation de l’air chaud et de l’humidité est un pur bonheur. A aucun moment j’en n’ai subi une quelconque gêne, que ce soit lors des petits comme des plus grands trajets. Le passage sur un supermotard bleu et blanc testé pour vous m’a clairement démontré que le casque permettait une liberté de mouvement aussi indispensable qu’agréable. Bon point donc.
Mais il me fallait aussi tester le Kabuto RT33 dans des conditions plus … extrêmes. J’ai donc enfourché mon solex et… non, je déconne ! Je l’ai emmené avec moi lors de sorties pistes. Là aussi, le nippon s’en est brillamment sorti. La gêne que je craignais au niveau du champ de vision n’a pas eu lieu. Peut être que si votre style de pilotage implique que vous ne tourniez pas la tête en compensant par le regard, cette gêne pourrait apparaître, mais dans mon cas, rien à signaler. J’ai également apprécié la fermeture de la visière qui se bloque dans un « clic » significatif, qui garantit le maintient de la visière à haute vitesse.
En revanche, et ce sera le seul bémol que je mettrais, la forme « ovale » du casque provoquait un léger frottement sur la bosse dorsale de ma combinaison. Pas de quoi me contraindre dans mes mouvements, mais il faut avouer que lorsqu’on ne s’y attend pas, cela peut être surprenant.
Côté insonorisation, c’était également le test le plus poussé que je pouvais effectuer. Et là aussi, c’est avec les honneurs que le nippon sort de piste. Son orientation sportive fait que l’on ne pilote pas en étant totalement isolé du bruit, mais pour ma part, aucun casque ne m’a jamais offert ça. Le bruit dans le casque est plus que supportable et une simple paire de bouchons d’oreilles suffira à vous isoler encore plus.
Comme je vous l’ai dit, j’ai également emmené mon Kabuto RT33 sur des scooters ou sur ma meule d’enduro pour des petits trajets, ou encore en Harley-Davidson, mais rien de très important ou objectif ne ressortirait de la critique de ces moments. En effet, ce qui est du ressenti sur route n’a en rien été modifié sur un scooter ou sur la H-D, et pour ce qui est de la terre, il n’est juste pas prévu à cet effet…
En conclusion, je dirais que cette marque et plus précisément ce modèle gagnerait à être connu. Le produit est d’une excellente qualité et en plus, ça change un peu des modèles traditionnels qu’on voit partout. Et moi j’aime bien ça !
Pour CHF 499.-, vous aurez la possibilité de vous offrir ce casque de Samouraï dans un des 7 coloris disponibles.
La marque Kabuto est distribuée en Suisse par Freidigmotoactive.
Plus d'infos : Kabuto-Europe.com.