Il est loin le temps des scooters électriques ne ressemblant pas à grand-chose et offrant des performances de voitures télécommandées bas de gamme. Pour le coup, BMW frappe fort, même très fort en proposant un scooter très abouti et distillant des performances à faire pâlir bon nombre de maxi-scooters thermiques de renom ! Pour proposer un produit abouti, la firme a été piocher du côté de son secteur automobile, domaine que les Allemands connaissent bien avec leurs voitures i8 et i3.
Côté look, je dois reconnaître que ce combo de couleurs et formes lui vont comme un gant, je ne suis d’ailleurs pas le seul à le dire puisque un bon nombre de scootéristes m’ont interpellé pour me demander la marque de mon destrier. En même temps, comment veux-tu passer inaperçu avec un coloris blanc/vert fluo ?
Le C Evolution conserve le gabarit d’un maxi-scooter, il se situe entre les fleurons de la marque : le C600 Sport et le C650 GT. D’ailleurs, certains éléments sont empruntés à l’un comme à l’autre. La face avant se veut agressive avec un double optique et une barre à LED, le tout suppléé par une bulle "courte" teintée noire (une version longue haute est disponible en option).
Les larges, très larges, trop larges rétroviseurs avec clignotants à LED intégrés sont empruntés au C650 GT, à la différence près que ces derniers augmentent la largeur globale à 947mm, contre 916mm pour le C650 GT ou encore 877mm pour la version C600 Sport. Cette largeur devient quelque peu handicapante pour les remontées de files. Toutefois, ces derniers peuvent se rabattre très facilement, ce qui vous permettra de vous faufiler sans souci. Puisque nous sommes dans les mesures, la large selle, est perchée à 780mm du sol, elle permet aux grands gabarits de se sentir à l'aise, d’autant plus que les marchepieds offrent de l’espace pour vos pieds. L’espace aux pieds est toutefois réduit par un imposant tunnel qui dissimule les batteries.
Pour ce qui est de l’équipement, le C Evolution ne fait pas dans le bas de gamme et vous offre un niveau de finition et de possibilités de réglages digne des plus belles autos de la marque.
Un large et lisible écran TFT couleurs vous fournit une quantité d’informations des plus appréciables, le tout via un commodo situé sur la poignée gauche. Bien évidemment, la base y est avec horloge, température extérieur, trip, pourcentage de la batterie, kilométrage à rebours, kW utilisés, ABS, anti-patinage, type de conduite (Dynamic, Road, Eco Pro, Sail). Chaque mode permet de disposer d’une puissance différente.
Véritable luxe sur un scooter, d’autant plus électrique, la présence d’une marche arrière enclenchable sur une simple pression du comodo gauche.
Côté finition, aucun câble n’est apparent, une prouesse sur un véhicule électrique. Les ajustements des plastiques sont juste parfaits. Un grand vide-poche avec fermeture à clé est disponible sur la droite, ce dernier dissimule une prise 12V, pratique pour recharger un smartphone ou pour utiliser un GPS, un autre se trouve à gauche, mais ce dernier sert de trappe à carburant, pardon à électricité.
Sous la large selle, l’espace n’est pas immense, mais permet toutefois de pouvoir y insérer un casque intégral et une paire de gants, voire en tassant un peu, une veste ou pantalon de pluie. Dommage que BMW n’ait pas repris le système du C600 Sport qui disposait d’un logement amovible et qui pour l’occasion permettait au moins en stationnement de pouvoir déposer deux casques.
Bien évidemment, et comme tout scooter qui se respecte, le C Evolution dispose d’une béquille centrale sur laquelle il faudra mettre tout votre poids pour soulever l'engin, mais également d’une béquille latérale qui verrouille un frein, une bonne chose si l’on se parque en descente par exemple, ou tout simplement pour éviter le vandalisme de bas étage.