
Notre essai du D211 GP Racer.
Il faut d’abord commencer par sélectionner le pneu adapté à la machine, au circuit et aux températures. Pour ce faire Dunlop a édité un tableau qui permet de faire le bon choix. Après, il faut appliquer les pressions recommandées et c’est là qu’intervient la première grande surprise, non pas pour l’avant avec une pression, à froid et pour la piste de 2,1 bars, mais pour l’arrière avec seulement 1,1 bars !
Bien que ce pneu soit homologué pour se mêler au flot du trafic, sa place est sur la piste, et avant de s’y élancer pour taquiner le chrono, il faudra le faire chauffer sous de douillettes couvertures chauffantes. Le Dunlop D212 étant avant tout destiné à la piste, il est en effet préférable de s’élancer avec un pneu à température, qui sera bien moins piégeux qu’un pneu froid.
De plus, entre les sessions, il est plus que recommandé de garder les pneus à température car c’est les chaud/froid qui réduisent autant la durée de vie d’un pneu piste que la qualité de la gomme. Suivant votre niveau et l’abrasion de la piste, en maintenant les pneus au chaud toute la journée, vous pourrez profiter de vos D212 GP Pro pendant deux week-end de piste tant ils sont endurants, ce pour autant que vous ayez choisi le type de pneu plutôt typé endurance.
Pour revenir sur les différents types de gommes, celles-ci ont changées, avec les D211GP Pro, il existait des gommes S (soft), M (medium) et E (endurance). Aujourd’hui avec les D212, on parle de duretés qui vont de 1 à 4 pour l’avant et de 1 à 5 pour l’arrière, la gomme 1 étant la plus soft. Ceux testés dans la chaleur du Sud étaient de dureté 3 pour l’avant et 4 pour l’arrière.
Autant vous dire tout de suite qu’il m’a été impossible de prendre les D212 en défaut. Sortis des couvertures chauffantes, ils permettent d’attaquer dès les premiers virages et de poser le genou immédiatement. Il faut tout de même faire le premier tour de façon "crescendo" afin de finir de les mettre en température en insistant bien sur les freinages et en les chargeant à l’accélération une fois la machine redressée.
La maniabilité offerte est bluffante, la machine s’inscrit naturellement en virage, et ce même si celle qui m’a accompagné durant ce test, à savoir la RSV4, n’a rien d’un camion. Une fois posé sur l’angle, la moto ne bouge pas et il est aisé, au besoin de corriger la trajectoire, par exemple en touchant le frein arrière pour rejoindre la corde.
A l’accélération, on sent bien l’arrière qui s’écrase et offre un grip impressionnant sans jamais se dérober. Au fil des plus de 80 tours réalisés, je n’ai jamais eu une dérobade de l’arrière, ni une alerte forte. A peine quelques dérives, il est vrai également jugulées par l’antipatinage de la RSV4.
Comme vous pouvez le constater sur les photos, les pneus, à la fin du week-end, sont usés de façon "propre" et constante. Il n’y a pas de différence flagrante entre le profil gauche et droite.
La seule alerte que j’ai connue, aura été un avant un peu moins franc lors de la mise sur l’angle lors de la dernière cession du dimanche, mais après contrôle, la faute en revient à ma pomme car la pression avait quelque peu chutée dans le pneu avant. Il me restait 1,9 bars à chaud, soit environ 1,7 bars à froid...
Pour conclure, les Dunlop D212GP Pro sont autant adaptés à ceux qui veulent rouler un week-end de temps en temps sur la piste avec leur moto et qui veulent un pneu "pro" qu’aux pilotes qui s’alignent dans les différents championnats au sein desquels les slicks sont interdits.
La seule contrainte étant d’impérativement se munir de couvertures chauffantes et de bien surveiller ses pressions.