
Furygan fait d’une pierre deux coups en proposant la Commando, une veste toutes saisons composée de trois couches et équipée de protections en D3O ; matière de plus en plus utilisée pour les protections. La première couche est la veste textile avec toutes les protections à l’intérieur, les poches, les zip, les bandes Velcro d’ajustement, etc…
La seconde couche est une fine veste intérieure qui offre l’imperméabilité au vent et à l’eau. Et, enfin, la dernière couche, celle que l’on aime en hiver, la doublure thermique. Celle-ci utilise notamment l’aluminium pour mieux garder la chaleur du corps à l’intérieur de la veste. Il est fort possible que cette dernière couche soit dans une armoire de fin mars à fin novembre ; sauf si vous habitez Le Locle ou le canton du Jura, la doublure thermique ne vous quittera pas ! On me crie en régie que l’hiver n’est pas très différent de Genève…
L’identité visuelle de Furygan est parfaitement respectée avec la Commando : une déco blanche pour trancher avec le noir, de quoi ne pas passer inaperçu ! Tout comme la panthère sur le dos et à l’intérieur du blouson. Je ne compte pas moins de cinq logos Furygan : deux sur les avant-bras, un sur le haut de la poitrine à gauche et un par-dessus l’épaule. Bon point pour un style sportif, mauvais pour un blouson passe-partout !
En mode hiver, avec un épais pull sous le veste en plus des doublures, la coupe se rapproche d’un blouson cuir pour l’été, mais avec 5cm d’épaisseur supplémentaires. Une fois les beaux jours arrivés, la veste est trop ample ; malgré les bandes Velcro et nombreux boutons-pression, la coupe est bien trop large. Comme une veste avec deux tailles de trop.
Le principal avantage en été se trouve être les aérations zippées. Deux sur l’arrière, à la hauteur des lombaires, l’idéal pour se rafraichir quand le printemps efface l’hiver ! Il y en a aussi une sur chaque bras qui ventile jusqu’aux épaules. Les deux dernières se trouvent sur le torse. Simplement ouvertes, un filet d’air passe. Il est cependant possible de rabattre une partie textile vers l’intérieur et, là, on voit l’intérieur de la veste à travers un filet de nylon. Courant d’air garanti !
Quand on a l’habitude de porter une autre veste, vous aurez l’impression de ne pas être protégé en portant la Commando. En effet, les protections de coudes et d’épaules en D3O sont très fines (moins d’un centimètre, une protection classique en fait jusqu’à 2). Notez tout de même que la dorsale en D3O est en option, le blouson vient avec une fine mousse qu’on ne peut même pas appeler dorsale, dommage. Je l’ai tout de suite remplacée pour me sentir à l’aise et en sécurité.
Je n’ai pas énormément roulé en moto avec la Commando. La seule chose qui m’a dérangé est le col à fermeture Velcro. Avec le froid, on a vite fait de mettre une grosse écharpe ou une cagoule, la veste s’ouvre alors facilement au premier mouvement de la tête. Je suis bien plus convaincu par les fermetures magnétiques proposées par certaines marques. Selon la coupe d’une veste, la liberté de mouvement est quelque peu entravée. Même très habillé, avec cagoule, gros pull et tout ce qui tient très chaud, j’ai été à l’aise dans la Commando même pour pelleter de la neige.
Toujours, je me suis senti comme dans une veste de ski. Conduire le quad, se frayer un chemin en forêt, marcher dans la neige, rien n’était impossible. La Commando constitue pour moi une très bonne offre pour les budgets serrés. Du confort, des protections en D3O, un prix abordable, le tout durant toute l’année. Le look et la praticité de certaines parties de la veste sont quant à eux discutables, mais ce ne sont pas de gros défauts.