Les achats courants ne sont plus couverts, les fournisseurs se plaignent. Polo accuse les banques partenaires de couper injustement le robinet.
Dans un premier temps, une erreur comptable a été expliquée aux employés afin d’excuser le retard sur le paiement des salaires de novembre. Un peu de patience a alors été demandée.
Vendredi dernier, le personnel de la maison-mère de Jürchen s’est réuni pour une séance orchestrée par le liquidateur, Horst Piepenburg. Les salaires de novembre n’ont été que partiellement versés. Quant aux salaires de décembre, ils ne sont plus assurés, de même que les primes de fin d’année. Les employés grincent des dents, certains se lèvent et quittent la séance avant son terme. L’un confie : « Nous avons été trompés ! » et il enchaîne : « Un collègue a dû emprunté de l’argent pour se nourrir, payer son loyer et la facture de mazout récemment arrivée. »
Le liquidateur relativise. Polo rechercherait des investisseurs afin d’apporter de nouveaux capitaux et de relancer l’affaire. Actuellement, 51% de l’actionnariat est détenu par son PDG, Klaus Esser ; les 49% restants sont en main de la société fondatrice américaine, Fairchild. M. Esser est devenu majoritaire en décembre 2008, en rachetant les parts à Fairchild pour un montant global de 15 millions d’€uro.
La situation est alarmante. L’avenir de Polo reste incertain ! La société sombrera-t-elle en emportant les 95 surfaces de vente ? Un Chevalier blanc se manifestera-t-il ?