Les paysages aujourd’hui sont vraiment magnifiques. Le tracé nous fait traverser deux magnifiques ponts sans barrières.
Mes deux collègues ont chacun chuté à quelques reprises, le plus souvent à l’arrêt, mais ils assurent quand il s’agit de relever leur lourde monture, spécialement Miguel, qui n’est pas grand et doit peser à peine le quart de sa GS Adventure. Il la relève seul en moins de temps qu’il me faut pour béquiller ma moto.
A 13h, on a dépassé la plus grande partie des concurrents et surtout on se rend compte qu’on a déjà passé tous les restos que Cocoricorando avait relevé.
On parvient à trouver une petite épicerie avec une sympathique terrasse où on rejoint trois motards. On se commande quelques sandwichs avant d’être à notre tour rejoint par une bonne dizaine de participants. Alors qu’on est à l’abri éclate un violent orage. L’espace d’une dizaine de minutes, il tombe des cordes. Le second trio de Suisses arrive à nouveau sous la pluie ! Quelle poisse !
On reprend la route sous un ciel couvert. Il fait bien plus frais, avec de temps à autre quelques goutelettes qui tombent, c’est agréable. On poursuit avec notre rythme effréné pour atteindre le bivouac vers les 16h15. Seule une dizaine de participants sont arrivés avant nous. Une fois la tente montée, on profite du beau temps pour faire un saut dans la piscine avant de prendre l’apéro avec nos compatriotes arrivés peu après nous.
Aujoud’hui, un participant malchanceux au guidon d’une magnifique Ducati Scramber s’est cassé la clavicule en chutant et a été héliporté, l’endroit n’étant pas très accessible par la route.
S’en suit le souper et encore quelques heures de théorie sur les pressions de pneus et de voyages lointains avant d’aller se coucher. On se trouve environ à 1’000m d’altitude et il fait froid la nuit. Malgré un équipement plus adapté que sur le Paris-Dunkerque, on a quand même bien eu froid cette nuit.
Réveil doublement difficile en ce dimanche matin. Non seulement ma gorge est complètement irritée mais en plus j’ai l’estomac en vrac, si on peut dire ça comme ça pour rester élégant... Quelque chose a dû mal passer hier soir. Du coup pour ne pas avoir de mauvaises surprises, je prends un Ricola pour le cou, deux imodiums pour le cul et départ pour la dernière section de 250 kilomètres. Il s’avérera par la suite que je ne suis de loin par le seul touché par ce mal mystérieux, il devait donc vraiment avait un truc pas net avec le souper d’hier soir...
Mon mal de cou et un état un peu grippal ne réussiront toutefois pas à me gâcher le plaisir de cette magnifique journée. A court de Ricolas, Patrice me sauve la vie en me donnant un paquet de Fisherman’s Friends qui me permettent de contenir tant bien que mal mon mal de cou.